On voudrait les retenir ce qui n'est pas possible. Nous vivons le sentiment d'impuissance.
Nous voudrions que cette personne en fin de vie que l'on aime tant, mange pour prendre des forces, nous parlent et surtout nous disent ce que l'on souhaiterait entendre, parfois ça ne vient pas.
Nous voudrions parfois la brasser parce que nous voulons la sentir présente à nous, mais elle s'endort. Elle est souvent perdue dans sa propre trajectoire. Comment donc agir?
Pour vivre les derniers jours avec une personne, c'est avec humilité que nous avons à nous adapter à elle. Participer à ce qu'elle peut, simplement à ce qu'elle peut, partager avec nous.
Tout ce que nous souhaitons pour qu'à nos yeux, elle s'accroche à la vie est égoïste. C'est nous qui sommes incapables de faire face à ce vide, qui avons peur de perdre cet être, de nous retrouver seuls. C'est nous qui refusons de faire face à notre propre impuissance et refusons la mort. Comme si nous avions le pouvoir d'arrêter le temps, de le faire reculer afin de vivre ce que l'on aurait voulu vivre, mais qui n'est plus possible maintenant.
C'est certes très humain, mais soyons conscients que c'est la personne mourante qui "dicte les règles" comme elle le peut, simplement non comme elle le veut.
Selon Sigmund Freud "Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort."
Mercredi: Quand plus rien ne va