Tout comme vous, l'autre à son histoire, ses blessures qu'il doit prendre en charge afin d'en guérir. Plus on laisse de coté, une souffrance sans s'en occuper, plus celle-ci risque d'engendrer des dommages collatéraux. Il en est ainsi pour nos blessures affectives. D'abord, moins vous aller vous affirmer, plus vous allez vous éloigner de l'intimité de votre "je " et vivre comme endormis sans réel contact avec la réalité.
Lors d'un différend, quand vous êtes dans un état émotif débordant, dites à l'autre que vous allez prendre le temps de vous ressaisir, car ce que vous venez d'entendre (ou de vivre) vous a secoué et que vous allez lui revenir. Ne vous exprimez pas quand vous êtes envahi par l'émotion. Ce que vous diriez, vous risquez de le regretter puisque ça aura dépassé votre pensée. Par la suite, vous vous sentirez coupable et vous aurez peur à l'avenir de vous exprimer. Allez vous calmer.
Surtout, ne vous faites pas accroire que de "cracher votre mal-être" vous a soulagé, c'est un leurre. Réfléchissez, qu'est-ce qui vous a heurté dans ce que vous avez entendu ou vécu?
Quand c'est clair, voyez quel travail vous avez à faire sur vous-même. Parallèlement, exprimez-vous auprès de l'autre. Commencez par lui dire, sans accusations ni blâmes, ce qui vous a blessé. Dites par la suite ce que vous souhaitez et vérifiez comment il reçoit votre propos. Restez calme, ayez l'intention sincère de dénouer la situation en tenant compte de vous et de l'autre. Un différend, n'est pas un dispositif d'allumage vous autorisant à prendre du pouvoir sur l'autre ou le culpabiliser. Un coeur aimant ne cherche pas à être vindicatif.
Le processus est le même quand c'est la peur qui vous empêche de vous affirmer. De quelle peur s'agit-il? Une fois conscientisé. Vous pouvez dire à l'autre: "C'est pour moi un grand effort de te partager ....parce que j'ai peur que tu sois déçu de ce que je vais te dire (à titre d'exemple). Cependant notre relation est trop importante pour que je cède à cette peur. Voici comment je vois les choses.... En terminant, dites-lui que vous lui faites confiance. Que même si vos points de vue diffèrent, il saura recevoir votre façon de voir et ensemble vous allez trouver un arrangement.
Par la suite, prenez le temps de vous retirer pour dire à cette partie de vous-même qui jusqu'à maintenant c'était laissée guider par la peur, que c'est fini. Qu'elle peut compter sur vous dorénavant. Que vous allez tout doucement apprendre à vous faire confiance et oser de plus en plus. Ressentez la plénitude. Vous êtes cet adulte qui développe sa maturité dans le respect de vous et de l'autre. Bravo!
Lundi: Arrêter de creuser le gouffre, le remplir. (3e de 8)