Nier ses propres désirs, les rejeter témoigne d' une grande agressivité, dirigée vers soi. Cette énergie qu'est l'agressivité pourrait être très profitable et servir à régler ce qui a besoin de l'être en se connectant à son moi profond.
Cette négation de soi est aussi la manifestation d'une peur des conflits inhérents à la vie puisque nous sommes différents donc ils sont inévitables. Ces refoulements sont comme des "pierres tombales" internes portant l'épitaphe "ici gisent des singularités d'une personne unique qui ne seront jamais partagées, malheureusement". Cependant, elles ne demeureront pas lettre morte.
La peur ne s'efface pas avec le temps, elle fragilise. Plus on tarde à y faire face plus elle exerce son dévolu sur soi. C'est en faisant face à la peur que l'on reprend du pouvoir. Une personne qui -ne se définit pas- deviendra de moins en moins digne d'intérêt. Elle sera comme une toile chauffée par les rayons du soleil et perdra ses couleurs. Ce qu'on verra d'elle, sera une pâle copie de ce qu'elle pourrait être. Tout le monde est perdant.
Il n'y a pas de baguette magique qui fera disparaître la peur, mais en arrière de celle-ci il y a un désir d'avoir des relations saines, de se respecter, d'établir clairement ses limites, etc. En clarifiant notre intention, on peut identifier ce qui est voilé: audace, confiance, capacité d'autodérision, sécurité, détermination, etc. Une fois identifiée, on retourne dans nos expériences antérieures dans lesquelles se trouverait ce qu'on ne retrouve plus. On revit ce moment et quand l'on ressent - l'audace, à titre d'exemple,- on prend une grande respiration, laissant chacune de nos cellules s'en imprégner tout en joignant le pouce et l'index, comme pour réactiver un bagage d'acquis. On peut ainsi, aller en chercher une autre et une autre ressource et les empiler.
Par la suite, quand viendra un moment ou on veut dire non, on accueillera la demande -en remerciant la personne d'avoir pensé à soi à titre d'exemple- puis, on serrera notre pouce et notre index pour activer, l'ancrage (ce bagage d'acquis) et on osera dire non.
Au commencement, ce sera un peu sollicitant tout de même parce que la peur n'aime pas perdre sa main mise sur soi. Toutefois, en revenant à notre intention, aidées de l'activation de ce bagage d'acquis, nous pourrons inscrire sur notre tableau des victoires: 1 pour moi et 0 pour la peur.
Établissons graduellement un record et la peur aura de moins en moins d'emprise sur nous. Mercredi: Arrêter de creuser le gouffre, le remplir. (5e de 8)