La détresse de l'humain est de plus en plus manifeste ces années-ci. Après 25 ans de travail en relation d'aide, je peux en témoigner. Elle vient du fait que l'être humain est étranger à lui-même. Il se nourrit de ce que les autres lui donnent et n'existe que par ça. Dans ces conditions, il ne peut échanger un amour véritable n'étant pas connecté à son individualité. Aucune relation sincère n'est possible.
Il est vrai que de nous adapter aux orientations des adultes voulant plaire et être reconnus furent parmi nos premiers apprentissages. Ce faisant, nous n'avons pas cultivé nos propres lignes de conduite. De sorte que maintenant, un défi se propose, soit de se soustraire à la "toute-puissance" du regard extérieur. Il est devenu impératif en raison du pouvoir que nous continuons de lui accorder.
Pour progresser, il s'agit d'aller vers un horizon élargi lequel nous permet d'entrevoir notre beauté, celle qui est unique en son genre et fait évoluer nos relations. Avec un peu de pratique, cette ouverture nous affranchira de la recherche insensée de reconnaissance d'autrui.
Chaque soir, imaginons en faisant le récapitulatif de notre journée que nous observons un clone de nous, au travers une lunette d'approche lumineuse. Nous constatons tout ce qui nous rend fiers au travers ses agissements. Nous nous approchons de lui, d'elle, en le félicitant. Nous lui faisons l'accolade, lui signifiant que nous sommes heureux qu'il, qu'elle, fasse partie de notre univers.
Ainsi, nous construirons une assise nous permettant de nous découvrir, de développer notre caractère unique. Apprécier notre devenir, l'offrir et nous soustraire de la servitude liée à l' approbation extérieure.
Mercredi: le verre d'eau