S’abstenir de faire un choix par peur de ceci ou cela, c’est aussi renoncer. C’est ne pas prendre le risque de vivre l’expérience, d’apprendre de celle-ci, d’être à l’écoute de ce qui se dit en soi, de développer son potentiel.
Laissez-moi vous relater ce fait : une personne de mon entourage haïssait son travail. Elle ne voulait pas le quitter par peur de ne pas se retrouver facilement un autre emploi. Elle allait donc travailler, à reculons. Son attitude se durcissait de jour en jour. Elle s’est mise à critiquer tout ce qui lui était demandé. Après un certain temps, sa patronne l’a congédiée sous un prétexte plutôt obscur.
Ne voulant pas prendre le risque de son ressenti, on pourrait dire que la vie l’y a aidée. Elle était furieuse, très furieuse.
Même si elle s’est trouvé rapidement un nouvel emploi, elle est toujours restée amère face à ce qui s’était passé. Elle n’a rien récupéré de constructif de cette expérience. Quand il lui arrive d’en parler, cette personne, a encore après quelques années, les dents serrées, car sa colère est restée très vive.
Si elle avait fait le choix de quitter cet emploi qui ne lui convenait plus. Elle aurait sans doute été fière de son courage et mettant sa détermination à l’épreuve, elle se serait prise en charge.
Au lieu d’être restée amère, elle aurait eu davantage confiance en ses capacités et surtout, elle se serait « tenue debout », continuant d’avancer sachant que quand l’on ferme une porte, il y a toujours une nouvelle expérience qui nous attend.
Ne sommes-nous pas des êtres de chemin?