Rassembler dans le jardin royal qui dormait encore en ce début de printemps. Bien des arbres étaient dépouillés de leurs feuilles et l'un d'eux avait l'air mort. Le poète moins préféré du roi fut appelé le premier. Désignant l'arbre mort du doigt, le roi lui dit: "Compose, je te prie, un vers à partir de ce que tu vois." Le poète obéit et son vers peut se traduire ainsi: "Il y aura du bois mort..." Quand Kalidasa, le poète préféré se vit donner la même tâche, il dit: "Un arbre majestueux, dépourvu de sève, brillera."
À partir de là, les sujets et courtisans de la cour ne s'indignèrent plus jamais.
Alors que le poète moins doué voyait une phase de la création comme un problème, Kalidasa a changé le contexte. Il a été capable de voir le rayonnement de l'arbre privé de feuilles parce qu'il était lui-même vivant et spontané; il vivait l'indicible. Alors que son confrère partait de son ego pour composer son poème.
Walt Whitman a écrit dans -Feuilles d'herbes :
"Pour moi, chaque heure du jour et de la nuit est un miracle,
chaque centimètre cube de l'espace est un miracle,
chaque mètre carré de la surface de la Terre est couvert de miracles,
chaque mètre de l'intérieur pullule de miracles."
Et vous, comment voyez-vous la vie?
Mercredi: "Je ne m'aime pas, j'me trouve pas belle"