Sous un réverbère, un monsieur visiblement éméché scrute longuement le trottoir. Survient un policier qui s'enquiert de l'objet de ses recherches. « J'ai perdu ma clé », répond l'ivrogne. Et les deux hommes se mettent à chercher ensemble. Au bout de quelques minutes, le policier s'étonne : « Vous êtes bien sûr de l'avoir perdue ici, votre clé ? » D'où la réponse pleine de logique: « Non, je l'ai laissée tomber plus loin, par là-bas, mais ici il y a de la lumière ! »
De fait, on croit que le bonheur vient de ce à quoi l’on aspire, un quelque chose de plus venant de l’extérieur, de là… où l’on regarde. Quand on a ce quelque chose, une satisfaction passagère se manifeste et en peu de temps, on continue d’être attiré par quelque autre chose de séduisant. Ce processus est enfermant, c'est un cercle clos.
Et pourtant, le bonheur est facile. Il vient de l’appréciation de ce que l’on a, de notre contribution quotidienne à la simplicité de la vie et au respect des gens avec lesquels on partage la réalité et les engagements qui sont nôtres. Le bonheur est un état qui émerge de la conscience du privilège qui nous est donné de contribuer à la vie et de le faire pleinement.