Déjà, nous sommes à un autre niveau lequel nous invite à aller au-delà de soi-même au lieu de tout ramener à soi. Tout un défi, surtout que nous sommes dans une ère où le culte du moi est la règle.
Pour ce faire, nous devons participer à la réalité de l'autre sans nous nier. Explorer, s'engager dans "son monde" établi selon ses goûts et aspirations. En faire l'expérience sincèrement, le découvrir, s'y intéresser, s'émerveiller. Ce qui demande une grande ouverture d'esprit, une absence de jugement pour laisser place à la joie et aux nouveaux apprentissages. En principe, cette joie n'est assurément pas automatique puisque dans la réalité de l'autre, nous sommes en dehors de nos habitudes, nos affinités.
Autre incitation pour accéder à la transcendance de l'amour, pardonner sachant que le pardon n'est ni oublié ni excusé. Vivre une véritable expérience de libération face à ce qui est, ce qui a été et qui requière pour ce faire, le pardon.
Cet autre est un être humain tout comme nous. Il est possible qu'il ait été "outrageusement humain". Dans le sens, que ses côtés ombrageux ont pris le dessus à un moment ou l'autre de la relation.
Il a dit, il a fait, il n'a pas dit, il n'a pas fait ce qui aurait permis que nous nous sentions aimés, respectés, considérés par cet autre. Accepter avec sincérité que l'autre tout comme nous est -parfaitement imparfait- se verbalise plus facilement qu'il se vit. L'égo est toujours prêt à nous le rappeler en ramenant à notre mémoire "ses impairs" .
Au travers mes 26 ans de consultation, j'ai parfois rencontré de très très belles personnes qui malheureusement ont refusé le pardon. Leur coeur s'étant embrigadé dans des idées du genre -je ne méritais pas ça-. C'est malheureux tant pour elles que pour ceux et celles qui étaient les auteurs de ce qui les avait profondément atteint.
C'est à chacun de faire usage de son libre arbitre avec toutes les conséquences qui en résultent.
Jeudi: Les particularités de l'amour (4e de 4)