Les personnes constamment en recherche de perfection, sont punies non pas pour leur quête de perfection , mais bien par elle puisqu'elles sont, ce faisant, privées de satisfaction et de créativité. Même quand elles atteignent le but qu'elles se fixent, y a toujours un -quelque chose- qui les empêche de se réjouir pleinement ou la satisfaction n'est que très superficielle et éphémère.
En réfléchissant quelques secondes, nous serons sans doute en accord que la vie est très exigeante par différents défis d'accomplissement qu'elle nous présente régulièrement. Ce qui demande que l'on s'investisse pour passer au travers. S'investir oui, mais comment.
Quand il y a consommation de vitalité par ce mental qui n'en finit pas de dire "ce n’est pas assez" "faut en faire plus" "et, si ce n'était pas satisfaisant", il ne peut y avoir de réelle satisfaction. Alors, les personnes ne peuvent pas refaire le plein. Elles continuent encore et encore cherchant à atteindre la cible, la prochaine cible et l'autre, sans relâche.
Finalement, elles ont l'impression d'être comme des "bêtes de somme". Jamais de répit, chaque jour se ressemble. Ainsi, la vie prend des couleurs d'épuisement.
Si ce n'était que pour elles, les dommages seraient à tout le moins contenus, mais non. Elles seront intolérantes, à un degré différent, avec leur partenaire de vie, leurs enfants, leurs collègues, etc.
Voyons un peu certaines manifestations du perfectionnisme: quand ces personnes préparent une activité, il n’y a pas de fin. Quand elles magasinent, elles recherchent le détail du détail. Quand elles accomplissent un travail de bureau, un rapport, une intervention, il manque toujours un "p'tit plus", etc. Rien n'est jamais facile. Rien ne coule agréablement. Elles analysent, scrutent. Elles anticipent et tentent de plaire, anticipant les attentes de tous. Elles tentent de contrôler même ce qui est hors de leur contrôle comme si elles étaient des PDG de l'univers.
Se prendre ainsi au sérieux, c'est très oppressant
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"Encourager une société visant le bonheur total, c'est fabriquer une civilisation de la peur." Eric G. Wilson
Mercredi: La déception