Afin de vous y aider, je me permets de vous transmettre celle que j’ai écrite, le 5 juillet 1995.
À toi, mon cher corps
Trop souvent, je t’ai critiqué, je t’ai dénigré, j’ai posé sur toi des regards accusateurs, méprisants. Je ne t’ai pas toujours accordé l’attention et le respect que tu mérites.
Combien de fois, je n’ai pas tenu compte de tes besoins, tes besoins de te reposer, de manger sainement, de t’amuser, de rire…
Tu es le compagnon dont j’ai le plus abusé, celui que j’ai le plus trahi. Le compagnon à qui j’ai refusé les conditions minimales à l’épanouissement de notre vie commune. Combien de fois j’ai vécu à l’extérieur de toi mon corps, faisant comme si tu n’étais même pas là, sinon que pour te percevoir négativement.
À l’aube de mes 50 ans, je pose un regard timide et maladroit sur toi mon corps, découvrant enfin la chance que j’ai de t’avoir, de te sentir et de me ressentir en toi.
Je me surprends à t’aimer mon corps et vibrer à l’urgence de rétablir l’équilibre entre toi et moi.
Toi si fidèle, avec tous tes possibles. J’ai envie de te cajoler, de t’aimer, de t’amener te promener dans de vastes prairies, de t’étendre à l’ombre de grands cerisiers en fleurs, d’embaumer tes poumons de cette senteur odoriférante des fleurs des champs. De te laisser te nourrir de merveilleux couchés de soleil, de t’enchanter de symphonies si bien orchestrées par nos amis les oiseaux et ce, dans la récurrence du plaisir.
Oh oui, à toi qui m’aimes et que me l’a si fidèlement démontré. Combien de violences as-tu affrontées pour me laisser naître, pour me laisser être? Combien de joies m’as-tu procurées en me permettant à mon tour d’enfanter d’une fille merveilleuse qui est la fierté de ma vie.
Aujourd’hui avec toute l’authenticité qui m’habite, je prends l’engagement d’être attentive à toi mon
corps et maintenant que je t’ai rencontré, je veux faire équipe avec toi, et ce,
jusqu’au bout de ma vie.
Tendresse Diane
xxx