Guérir de ce vide existentiel laissé par ces manques qui continuent d’étouffer l’identité de la personne les ayant vécus, l’amenant à se saboter et se culpabiliser, est un processus évidemment et chacun a son histoire.
Je vais cependant vous proposer une démarche. À la base, il faut identifier ce qui m’interpelle régulièrement. Quelle perception mon vécu à l’enfance m’a laissée? Dans différentes situations qu’est-ce que je ressens puisque ce manque se rappelle à moi?
Voici un exemple : dans une famille où il y a 2 sœurs. Une d’elles a senti qu’elle était moins considérée. À différentes occasions, l’autre qui avait de la facilité dans bien des disciplines et de l’entregent était valorisée, tandis qu’elle passait davantage inaperçue. L’autre réussissait très bien à l’école, tandis qu’elle avait de la difficulté à assimiler ce qui lui était enseigné. Ses parents ou l’un deux, disaient… « Étudie, fait comme ta sœur, tu vas réussir ».
À la moindre occasion, sa sœur était citée en exemple. Même si les parents croyaient ainsi encourager l’autre à progresser, le message sous-jacent ressemblait à… toi, t’es pas très brillante.
En grandissant, celle-ci se sera identifiée comme « pas très brillante, de qualité inférieure » disons, pour faire image. Elle ne peut s’apprécier, s’aimer et se sentir en sécurité ce qui aura comme conséquence, qu’elle se boycottera et se culpabilisera« de ne pas être assez ».
Cette étiquette même si elle fait des prouesses sera là, présente tout au long de son parcours. Elle aura beau réussir dans bien des domaines, ce ne sera pas assez, car elle cherchera toujours à se dépasser sans jamais y parvenir tant et aussi longtemps qu’elle ne conscientisera pas dans un premier temps, qu’elle recherche encore et encore l’approbation des autres, le sceau « approuvé comme étant une personne de grande valeur, digne d’aimer et d’être aimée ». Ce sceau qui lui a manqué antérieurement.
Ce faisant, elle n’aura aucune pitié pour elle, se sentant coupable de ne pas être assez… pas assez… pas assez et ce, peu importe son niveau de réussite. Elle ne tolérera aucun relâchement, aucun écart ou pourrait tomber complètement dans l’inverse c’est à dire ne rien faire.
Donc, le premier pas pour s’en sortir et se« reconstruire » si je puis dire, est d’identifier ce qui lui a fait défaut, le ressenti qui en découle ainsi que la ou les croyances associées.
Demain : Les dessous de la culpabilité…s’en sortir 2e de 4