Voyons le numéro 2. Ces gens ne sont pas nécessairement heureux, car ils sont continuellement en compétition. Ils font ce qu’ils font pour acquérir plus de pouvoir, de dignité, de promotion. Ils sont obnubilés par ce qu’ils recherchent. Ce faisant, ils oublient que la vie ne se résume pas à vouloir acquérir plus de ceci et de cela, mais celle-ci, nous invite à développer une qualité de relation et de considération pour les autres et de s’y impliquer.
Sans cet aspect, le travail devient capteur d’attention, inhibant toutes autres activités valorisantes et relations enrichissantes. En fin de compte, ces personnes ne prennent pas plaisir à parcourir leur chemin, car elles ne visent que la destination. Bien que très occupé à régler ceci et cela, à vouloir réussir, atteindre et dépasser les « quotas », les objectifs ou les autres, leur passage sur terre ne laissera probablement pas grand souvenirs réchauffant le cœur de leurs proches.
Voyons le numéro 3. Bien que conscient que la vie a ses exigences, pour ces gens le travail est indissociable de leur vie. Ils y voient une façon de contribuer, de magnifier ce qui est, tant pour eux que pour les autres. Ils se sentent reconnaissants, solidaires et impliqués.
Contrairement à ce qu’à priori on aurait tendance à penser, ce n’est pas le genre de travail qui permet de ressentir cet apport, mais bien l’idée que l’on s’en fait, la valeur que l’on y attribue.
Parfois, des gens me disent : « Tu es bien chanceuse d’être thérapeute, toi tu peux aider les autres » et je m’empresse de répondre que si les éboueurs faisaient la grève, ils manqueraient davantage à la population qu’une thérapeute.
Servir avec le sourire, bien accomplir nos engagements, choisir de dire « présents » à ce qui est, devenir conscients que le service fait partie intégrante de la vie et ce, peu importe ce que l’on fait, aide à bien particulariser notre apport.
Comme quoi… « Dès que l’on donne sens à ce que l’on perçoit, on ne le perçoit plus de la même façon ».