Ce fantasme nous entraîne dans différentes sortes de dépendance affective puisque nous cherchons sans cesse une validation extérieure. Ce faisant, nous donnons un second souffle aux insatisfactions et souffrances puisque ça ne serait jamais assez et ne colmatera pas nos "déchirures"... Plus on répète ces comportements compensatoires, plus on se perd, moins on a l'impression d'être dignes de "notoriété". Quand nous étions plus jeunes, nous étions en attente- d'un prendre soin avec égard, respect et amour- c'était tout à fait souhaitable, mais ça n'a pas toujours été le cas ce qui a engendré les manques et les blessures de là, cette image négative de soi.
Pensons à un oisillon, il a besoin de ses parents pour en prendre soin. Quand il est devenu oiseau, peu importe comment son initiation a été faite, il se fait pousser hors du nid et doit subvenir à tous ses besoins. C'est aussi notre destinée. Pourtant, un grand nombre de personnes devenues des adultes cherchent encore à se faire prendre en charge dans le sens qu'elles veulent qu'on leur démontre qu'elles sont dignes d'intérêt. Elles font toutes sortes de courbettes pour y arriver.
Voici, quelques comportements qui nous font "prendre notre pelle relationnelle" et creuser notre précipice: -Ne pas dire ce que l'on pense au cas ou l'autre n'aime pas ça;
-Encaisser quand on est exposé aux critiques en se disant qu'on a la couenne dure donc que ça ne nous dérange pas;
-Ne pas oser dire, non, quand quelque chose ne nous convient pas;
-Chercher toujours l'approbation des autres;
-Se sentir facilement coupable et responsable de l'état des autres;
-Se critiquer pour tout;
-Vouloir être apprécié, reconnu à tout prix, etc.
L'obsession, à l'égard de l'image qu'on donne de soi, est maintenue par la répétition de ces comportements. Au lieu d'y céder, devenons notre meilleur(e) ami(e). Guidons-nous avec amour, lucidité et respect au lieu de se prendre pour un gros oisillon qui attend la becquée.
Si nous cherchons à être appréciés, valorisés, reconnus à tout prix, par les autres, nous passerons notre vie à vouloir plaire sans égard à notre authenticité. Nous ne laisserons pas la vraie vie s'exprimer librement forgeant notre maturation.
"Continuer à souffrir, sans améliorer son sort, n'est pas de la patience, c'est de l'ignorance." M. Mead
Dans les prochains billets, je prendrai les comportements non salutaires, ici nommés et vous proposerai des moyens concrets pour les désamorcer. Pour y arriver, un engagement ferme est nécessaire pour qui veut changer.
Jeudi: Arrêter de creuser le gouffre, le remplir. (2e de 8)