D’une année à l’autre, d’une expérience à l’autre, l’histoire semble se réinscrire de la même façon. C’est comme si la misère émotive leur était collée à la peau. Elles ont, de par leur perception, une peau de chagrin selon l’expression d’Honoré de Balzac.
Est-ce possible qu’une personne soit « marquée au fer rouge et ne puisse s’en sortir »? Je suis convaincue que non.
Par ailleurs, il faut se demander si chacun est conscient de son pouvoir de changer et l’exerce.
En consultation, j’ai pu observer que certaines personnes viennent parce qu’elles n’en peuvent plus, elles ne veulent plus souffrir. Que d’autres viennent parce qu’elles veulent réellement s’en sortir, vivre pleinement. Elles ont toutes le sentiment réel de vouloir passer à autre chose, mais leur motivation diffère.
Mes constats sont que la personne qui est tannée de souffrir s’est tatoué une étiquette de victime dans le cœur. Ses efforts sont généralement peu constants et elle les trouve difficiles. Elle reste attachée à son passé.
L’autre qui veut s’en sortir, passer à autre chose est généralement plus impliquée, plus confiante et déterminée. Ses efforts lui donnent à ressentir qu’elle reprend du pouvoir sur sa vie, ce qui est vrai. Elle trace déjà dans son intérieur le chemin à venir et elle délaisse plus facilement son passé. Ses résultats sont probants et durables.
Heureusement que de nos jours le détatouage existe.