J’ai pu à ma guise m’émerveiller au contact de cette nature d’une richesse fabuleuse. Quelle enseignante! Doucement, elle se laissait pénétrer par les impacts de conditions météorologiques avares en eau. Sans rechigner comme ses plantations n’étaient pas arrosées, elle plongeait leurs racines très creuses dans le sol en continuant à produire afin de nous sustenter.
J’observais le bruissement du vent dans les arbres. Le chant des oiseaux irriguait tendrement mon cœur. Les fleurs ornaient mon intérieur le parfumant. Les arbres habillés de leurs plus beaux habits accueillaient toute cette vie qui allait se poser affectueusement dans ses longs bras feuillus et accueillants. Je m’imaginais avoir ma place dans ses branches et m’y faire bercer, quelle sensation de bien-être.
Un nouveau couple d’oiseaux a été de passage pour quelques jours, à une de mes mangeoires. Ils y ont fait une halte fraîcheur.
Sans doute qu’ils étaient en voyage, car mes quelques livres n’ont pu identifier cette espèce. Ce qui ne m’a pas empêchée de les admirer, rempli de gratitude de ce magnifique tableau. J’avais l’impression qu’ils avaient fait un p’tit détour seulement pour me faire un p’tit coucou.
Que dire de l’animation colorée du ciel, aucun artiste ne peut, aussi talentueux soit-il, reproduire tant de magnificence.
Il y a tant de foisonnement autour de soi. Quand on laisse celui-ci nous habiter, cette connexion à plus grand que soi, grandie en nous ainsi que cette prémonition d’y avoir une place de choix.
Pour nous ressourcer et plonger nos « racines »dans le quotidien nous avons simplement qu’à changer de rythme, débrancher le téléphone, et nous éveiller en conscience.
L’émerveillement est là où on la regarde. En orientant notre capacité perceptive, ces capteurs de sens nous permettent d’apprécier ces trésors négligés qui se dévoilent généreusement, à nous si nous nous y ouvrons. C’est ainsi qu’il est possible de faire au gré des saisons, de merveilleux voyages à la rencontre de soi.
C’est avec enthousiasme que je reprends mes activités professionnelles. Merci la Vie de si bien nous accompagner.
Demain le billet portera sur: La méconnaissance de soi entretenue par
l’indifférence.