Merci de cette belle question. Voici comment je vois les choses. 
 
De nos jours, on peut avec un simple clic vérifier notre horoscope, notre taux vibratoire, d’énergie, différentes courbes de ceci et
cela.
 
Qu’y a t’il derrière ces vérifications? Le fait que l’on croit être dans une sorte de soumission en regard aux résultats. Nous faisons des liens conscients et inconscients avec ces résultats obtenus.   Il y a là, une façon de se percevoir comme étant « déterminé ».Si aujourd’hui mon enthousiasme est à la baisse, c’est normal que je « m’écrase ».  
 
Au lieu de mettre notre pouvoir dans des estimations extérieures, je vous propose un petit exercice qui est super dynamique et qui va vous aider à reconnaître ce qui vous stimule et vous aider à corriger ce qui est moins intéressant. 
 
Avant de vous coucher, déterminer votre niveau d’enthousiasme (ou autre) du  lendemain sur une échelle de 1 à 10 (1 étant le plus bas et 10 le plus élevé).
 
Prenons par exemple :  je décide que demain mon niveau d’enthousiasme sera à 7. Je le note et dépose mon calepin sur ma table de chevet. Je passe une bonne nuit de sommeil et le lendemain, à la fin de la journée. Je fais comme une rétrospective. Quel pointage est-ce que je m’attribue?
  
Disons que c’est 7.5. 
 
Qu’est-ce qui m’a donné de l’enthousiasme (je fais une rétrospective de ma journée)?

 -le téléphone d’une amie à qui je n’avais pas parlé depuis longtemps.
 -d’entreprendre la première phase d’un projet que je délaissais constamment.
 -d’avoir oser dire non à une sollicitation qui ne me convenait pas. 
 
Ayant identifié des éléments qui stimulent mon enthousiasme,  je ferai encore + dans les prochains jours de ce qui m’’enthousiasme. Tout en continuant le même exercice pour un certain temps afin de me connaître davantage.
 
Disons que j’ai évalué mon niveau d’enthousiasme à 6. 
 
Qu’est-ce qui m’en a enlevé?
 
-Mon éparpillement, car  au lieu de me préparer un repas sain et goûteux, j’ai passé plein de temps sur l’ordinateur à jouer au jeu de patience. Finalement, j’ai dû manger sur le pouce, car j’avais un rv en pm et que le temps m’était compté. J’ai passé ma journée a tenté de rattraper le temps.
 
Comme j’aurai identifié ce qui m’en enlève je vais trouver des moyens pour corriger mes agissements à l’avenir. Dans l’exemple que je vous cite, je pourrai un autre jour me mettre une minuterie et ne pas dépasser le temps que je m’alloue pour jouer à la patience sur l’ordi.
  
Compte tenu de nos prises de conscience, ce sera à nous de faire + de ce qui fonctionne et – de ce qui nous donne un sentiment de mal être. C’est ainsi que nous développerons un meilleur fonctionnement et aurons ce sentiment d’avoir du pouvoir sur notre quotidien et nos états intérieurs. 

On soigne notre vie par nos réalisations puisqu’on reconnaît un arbre à ses fruits. 

Nos prises de conscience ne doivent pas rester simplement des réflexions, sans action. Elles sont invitations à se dépasser ce qui est salutaire tant pour soi que pour notre descendance.

Quand on a hérité bien involontairement d’une rupture, un malheur, une offense non cicatrisés,  c’est d’une plaie béante qui nous est dévolue. Elle veut se fermer. Elle le réclamera tant et aussi longtemps que ce ne sera pas fait. Si vous ne vous en occupez pas, d’autres le devront. Entre temps, il y aura des répétitions et de la souffrance. Le temps seul ne pourra apporter d’apaisement.

Pour guérir l’arbre de vie de nos ancêtres, on le fait majoritairement par des actes symboliques. Après avoir fait nos prises de conscience, laissons-nous guider par notre sensibilité. 
 
Évidemment, ces actes symboliques se doivent d’être préparés, en lien avec l’événement et sentis. Comme si on refaisait une correspondance avec l’ancêtre, on lui permettrait d’exprimer sa souffrance, on le recevrait et avec sa collaboration on deviendrait détenteur de cet « outil réparateur ». C’est beau,  grand et noble. 

Imaginons un instant pouvoir en se guérissant, guérir quelque part dans l’au-delà, un défunt. La vie, c’est loin d’être banal.     
 
Comment libérerez-vous cet ancêtre et vous-même de ce « quelque chose »  qu’il vous a légué? Irez-vous planter un arbre afin de marquer à un endroit, ce déracinement, qui a été vécu? Ou autre? Il n’y a pas une façon de faire, il y a la vôtre et c’est la bonne. Prenez en charge ce qui en a besoin afin d’acquérir et transmettre plus de liberté. 

Nous n’arrivons pas en ce monde aussi affranchis qu’on pourrait le souhaiter, mais on peut conquérir cette latitude ce faisant, léguer un terrain de vie plus intact à ceux et celles qui nous suivront. Et pour nous, faire des choix de vie qui nous ressembleront davantage. 
  

Quand on fait un travail sur soi, les effets positifs rebondissent aussi sur les autres. On pourrait dire : « Je ne fais rien pour moi qui ne sois aussi pour les autres » et ce serait tout à fait justifié.

Savoir que d’alléger notre bagage affectif influencera positivement la vie de ceux et celles qui nous suivent,  peut nous motiver à ne rien laisser d’inachevé.

Dans mes rencontres avec des groupes ainsi qu’en individuel, j’entends souvent ce genre d’affirmation : « Je ne pardonnerai
jamais»,« J’vais toujours lui en vouloir», etc. J’entends que la blessure de ces personnes est encore excessivement douloureuse, mais en l’entretenant qu’arrivera t’il ? Ce faisant, il n’y a aucune ouverture pour aller vers une totale guérison et métaboliser une expérience aussi difficile soit-elle qui a été vécue. Laquelle continue de rester bien souffrante et contamine plus que nécessaire la vie de la personne blessée et aura des répercussions à son insu parfois sur ses enfants, petits-enfants, neveux, nièces ou un peu plus loin dans la lignée.

Si une partie de notre corps est malade, tout notre être ne va pas bien. Il en est de même à tousles niveaux. Si, comme moi, vous avec l’impression de faire partie de cette grande famille humaine et que vous n’allez pas bien… vous devenez comme une partie de ce grand corps humain qui ne va pas bien ce qui se répercute sur l’ensemble de ce grand corps humain de façon plus ou moins perceptible.  Un jour quelqu’un devra s’occuper de guérir cette blessure (cette partie de ce grand corps humain malade de détresse) pour que tous, nous allions mieux.     

Bien des guérisons peuvent s’amorcer par une prise de conscience, un changement de perception, une volonté de se dépasser. Même une expérience extrêmement souffrante est porteuse d’un « quelque chose» qui peut nous ennoblir à condition de la transcender.  

À chacun de nous d’ajuster son regard afin de trouver cette étincelle de lumière le menant vers le début d’une réalité nouvelle. Avancer en fixant son regard vers l’arrière n’a jamais mené bien loin outre que de fairedu surplace, d’être en survie. Pourquoi ne pas avancer un pas à la fois vers un espace de vie à définir. 

Souvenons-nous que de mourir à quelque chose est aussi ouverture à de nouvelles perspectives. 

Je vous partage un peu de mon histoire dont j’ai découvert une face cachée depuis peu. Je boite suite à un accident de voiture que j’ai eu à 26 ans. J’étais dans un état de détresse lorsque c’est arrivé, sur une chaussée glissante un 31 mars. 

Mon grand-père paternel boitait aussi suite à un accident à la ferme. Connaissant mieux la psycho-généalogie et des détails de sa vie, j’ai pu dernièrement faire certains liens. 

Je me rappelle comment cet homme était intrusif et méprisant avec sa canne. On le voyait arrivé et nous étions sur nos gardes ( ma mère, ma sœur et moi). Son handicap prenait tellement de place à cause de sa fameuse canne qu’il pointait irrespectueusement sur notre corps. C’était pour moi, un être repoussant bien que ce soit mon grand-père.

C’était un être auprès duquel, il ne faisait pas bon être, aucune chaleur, ni empathie, ni intérêt pour les autres. Son handicap l' avait laissé plein d'amertume. 

J’ai reproduit le scénario de base (un accident). Au fil du temps, je me suis mise en paix avec les événements entourant mon accident. Pour moi, le handicap ne prend pas toute la place. Il est là dans mon quotidien, mais il n’est pas au centre de mon « univers ». Je l’assume. Il est devenu comme un proche à qui, je donne soins, assistance et je nous réconforte dans les moments plus difficiles.  

Cette loyauté familiale invisible nous fait reproduire des événements qui n’ont pas été assumés correctement par nos ancêtres. 
 
Un autre exemple que j’ai eu en consultation. Un enfant fidèle devenu ce bel adulte se mettant régulièrement dans l’trouble malgré ses efforts. Il était issu d’une famille très pauvre. Par fidélité invisible à son père qui en a arraché toute sa vie, il sabotait inconsciemment ses projets. Avec le temps, il se percevait comme un bon à rien, un incapable, un raté.

Nous avons travaillé cet aspect de sa vie de façon afin qu’il s’en libère et se permette de vivre SAvie au lieu de rester dans la continuité de celle son père. Les changements ont été impressionnants.

En remontant la lignée, on verra des travaillants toujours devant rien, « chiquant la guenille » comme le dit l’expression ou dans d’autres expériences stériles par fidélité invisible. La bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas tenus de poursuivre dans cette continuité. 

On porte ce qui a été refoulé, ce qui n’a pas été métabolisé par nos ancêtres. C’est comme un fantôme qui ressurgit dans nos vies ayant des influences sur nos projets, nos comportements, notre corps.

Voici un exemple : 

L’ainée de famille dans les générations précédentes a eu un accident de voiture au début de sa vie adulte provoqué par un chauffard ivre. Cet accident l’a foudroyée et laissée avec des séquelles physiques. Toute sa vie durant, elle a ressenti de la rage, un sentiment d’injustice et un manque de confiance dans les autres. 

Ici maintenant, l’ainée de famille est capable de gérer assez facilement les situations nouvelles. Elle initie des projets, est à son affaire, enthousiaste et confiante. 

Lorsqu’elle apprend à conduire, elle change dramatiquement. Elle devient excessivement nerveuse, mais de quoi? Rien de spécial n’est survenu et pourtant.

Il est vraisemblable qu’elle reproduira un accident pas nécessairement de la même forme mais avec une aussi grande intensité, comme pour  revivre et transcender ce qui ne l’a pas été. 

Quand on cherche des significations à quelque chose qui nous arrive, on s’arrête souvent a notre vécu proche. Par ailleurs, tout ne vient pas de ceux et celles qui nous ont précédés cependant, il peut y en avoir une partie.

Certaines personnes croient qu’elles gèrent totalement leur vie. Elles ne soupçonnent sans doute pas qu’elles sont tributaires de ces conflits, rancunes, secrets de famille, de ces refus d’assumer certains faits marquants.  De ce qui n’a pas été guéri ni cicatrisé par ceux et celles qui nous ont précédés.  Puisqu’ils n’ont pas été « dénoués »ils nous sont laissés en héritage. 
 
Avec les études en psycho-généalogie, il est maintenant établi que ce dont nous sommes porteurs relève aussi de ceux et celles qui nous ont précédés. 

Une cueillette d’information afin de faire notre géno-sociogramme pourrait nous permettre d’ identifier ces différents éléments pour par la suite, poser des gestes symboliques dans l’intention de  guérir cet« arbre intérieur lequel est toujours vivant » et qui nous a été transmis pour s’en affranchir et éviter les répétitions. 

Saint Augustin nous en avait déjà informés en ce sens :

 « Les morts sont des invisibles, ils ne sont pas des absents. »