Cette personne ne cherchait pas trop à savoir si la maladie avait des causes psychosomatiques. Elle s’en est totalement remise à son médecin et elle dit être fortement médicamentée.
Les effets secondaires de la médication sont ressentis au quotidien. Apeurée par les différents impacts déstabilisants, elle s’empêche de faire des activités au cas où.
Le résultat c’est que maintenant elle déprime de plus en plus et qu’elle considère sa vie plate et inutile.
Croyez-vous qu’en donnant autant de pouvoir aux effets secondaires et conséquences engendrés par la maladie, elle réussira à les estomper? C’est peu probable. En l’entendant, il m’a semblé qu’elle n’avait pas une maladie mais qu’elle était devenue « sa » maladie, car sa vie tourne autour de tous ses impacts.
La lutte contre la souffrance enferme la personne dans un contexte de soin où toute son attention est centrée sur la douleur et la dévie de toutes actions valorisant et agrémentant son quotidien. C’est ce que l’on qualifie : « devenir sa maladie ». Si elle se permettait des activités agréables, peut-être trouverait-elle le courage d’explorer ce qui la rend malade, du coup elle pourrait envisager sa vie différemment. Sans doute qu’elle ne sait pas que ce n'est pas nous qui guérissons de la maladie mais bien que c’est la maladie qui nous guérit.
Ah! courage… courage…que me permettrais-tu de découvrir?