Une question qui m’est souvent posée est : si je pardonne est-ce que je devrai avoir encore une relation avec la personne qui m’a
blessé?

En fait, le pardon est la reconnaissance qu’il y a réellement eu une blessure qui s’est faite dans la relation que nous avions avec cette autre personne. Donc, ce n’est ni le déni, ni l’oubli, ni excuser ledit comportement blessant. 

Il y a eu une « coupure » et le pardon va la réparer. C’est comme la volonté de dire à nouveau un « oui » à recréer ce qui a existé entre nous. 

Vous écorchez un vase que vous aimez, vous êtes triste évidemment, vous recollez le morceau. En le regardant de près, vous verrez qu’il y a eu une écorchure jadis, mais en l’admirant dans son ensemble vous ressentez toujours le même plaisir qu’avant cet incident. Le pardon fait comme ça à une relation.

Prenons un autre exemple, l’infidélité dans un couple. Une fois reconnue par l’autre partenaire, lequel a des regrets et une volonté
sincère de ne plus recommencer, l’autre compagnon, compagne de vie aura à guérir de cette blessure. Une fois pardonner, ça inclura de recréer avec ce ou cette partenaire, une relation dans laquelle chacun s’investira afin qu’à nouveau l’amour que l’on se porte fasse refleurir leur projet de vie à deux.

Si l’infidélité est continuellement ramenée au cours des discussions ou qu’il y a une perpétuelle méfiance ou reproche en ce sens, il n’y a pas eu pardon même si la personne blessée dit avoir pardonné.  

Le pardon est un geste d’amour inconditionnel qui, selon moi, demande de faire appel à plus grand que soi pour y arriver.

La perception que l’on a de soi est très porteuse ou réductrice, c’est selon. Très tôt au travers notre histoire familiale, nous
nous sommes forgé une identité à partir de nos perceptions, de notre vécu ou de comment les autres nous ont étiquetés. Cette image est comme un pilote automatique, car elle nous colle à la peau tant et aussi longtemps que nous ne la réévaluons pas. 

Allons nous entreprendre de nouveaux projets en étant confiants? Nous sentirons-nous à l’aise de poser des questions dans un groupe, d’émettre notre opinion sur un sujet qui ne fait pas l’unanimité? Aurons-nous tendance à valoriser les autres? De nous proposer fièrement, en amour? etc.

Une personne qui s’estime sera prédisposée, entre autres, à entreprendre de nouveaux défis. Dans le cas contraire, elle s’effacera, critiquera les autres et cherchera à être aimée à tout prix,  puisqu’être avec quelqu’un lui donne une valeur ajoutée, du moins c’est sa perception. Pour imager ce propos, dépendamment de notre perception soit nous vivons à la lumière du jour ou dans la pénombre.

De là, l’importance d’apprécier la belle personne que nous sommes, en l’accompagnant tendrement. Tout ce qui est extérieur à nous sera rendu plus accessible si notre image intérieure est valorisée. En prime, le mot respect prendra tout son sens. Il se traduira dans des actions posées et responsables.

C’est nous maintenant qui teintons notre vie selon les couleurs avec lesquelles nous nous percevons. 

Imaginons  que j’ai une cible et des fléchettes. Je veux atteindre le centre de la cible pour ce faire, je dois le viser et y lancer mes fléchettes en étant confiant. Quand je suis à côté ou à l’extérieur même du jeu, je reprends les fléchettes et j’essaie encore et encore jusqu’à atteindre ce centre. 

Plusieurs personnes disent vouloir vivre pleinement, faire des choix librement et s’accomplir en partageant le meilleur d’elles-mêmes. Elles veulent s’affranchir du pessimisme généré par leur mental, car celui-ci les amène dans différentes hésitations et ruminations ce qui les dévie de leurs projets. Devant ce constat, il serait intéressant de réfléchir à savoir si leur détermination est présente ou si quand les « fléchettes tombent à côté de la cible ou en dehors du jeu », elles démissionnent devant l’emprise consentie à ces inconsistances.

Une chose est incontournable. Le changement demande de la persévérance, de la répétition, du réajustement ainsi qu’une ferme volonté d’y arriver, ce qui présuppose d’avoir une vision de tous les bienfaits de l’objectif atteint, tant pour soi que pour nos proches. Sans l’ensemble de ces composantes, il y aura capitulation à la rencontre de la moindre résistance.

Si le vouloir nous fait défaut, comment pourrait-on accomplir nos buts? Si la volonté n’est pas accompagnée de l’action, notre pouvoir n’est pas fécondé. Si le vouloir « fécondé »par l’action n’a aucun itinéraire, nous n’éprouvons pas la joie de parvenir à nos buts. 
 
Se mettre en route et exercer notre plein potentiel est un art qui en soi porte déjà de la satisfaction. Être proactifs à l’égard de ce que nous voulons nous met en lien avec notre capacité de savoir-faire. Alors, avançons dans la joie afin de mener à bien notre destinée. Comme le dit cet adage : L’avenir appartient aux audacieux.

Se sentir participants à l’égard de la vie demande de la spontanéité. Vous connaissez l’expression « avoir un coup de cœur »? 

Le soleil se lève, la rivière coule, l’herbe pousse, les oiseaux volent, ainsi de suite. Tous les éléments de la nature sont des maîtres nous enseignant le processus de la vie. 

Le contrôle met un frein au plaisir d’être, de faire et de goûter bon la vie. Il engendre entre autres, la peur de se tromper et l’amplifie. Est-ce que ce sera O.K.? S’il fallait que… ainsi de nombreux questionnements se succèdent.

Avoir du discernement pour nous humain c’est important. Par ailleurs, pesé, soupesé, analysé exagérément… c’est ce qui nous détourne de notre processus créateur et de l’être en devenir que nous sommes?

Je vous invite à faire une rétrospective de certaines fois ou vous vous êtes préoccupés intensément d’une décision à prendre. Vous sentez-vous plus sécurisée maintenant? Êtes-vous plus confiants à l’égard de votre capacité à discerner? Avez-vous éprouvé du plaisir en l’accomplissant ou refusant d’aller de l’avant dans ce projet? Est-ce que votre vie a été grandement facilitée suite à cette rigoureuse inspection?

Il est probable que non. Au contraire, ce comportement a renforcé votre manie de vouloir contrôler. La vie est simple… la nature nous le démontre.  À nous de suivre son exemple.

Une personne qui n’est pas à l’aise tant avec elle-même que dans ses relations aura un comportement défensif. Elle aura tendance à prêter des intentions à l’autre dans le sens…qu’il la regarde bizarrement, qu’il est hautain avec elle parce qu’il la trouve comme ceci ou comme cela, etc. L’insécurité qui l’habite la rendant méfiante. 

Bien que celle-ci souhaite établir des relations enrichissantes, sa méfiance prendra le pas sur son désir et l’en empêchera régulièrement. 

Comme son regard est davantage porté sur l’autre par crainte d’un « quelque chose non identifié, mais anticipé », duquel elle pourrait être atteinte, elle mettra comme un  écran de protection  involontaire qui se dressera entre eux.

Cette personne érige une « barricade » autour d’elle, laquelle ne sera pas facilement franchissable. Plus la relation pourrait devenir intime, plus cette barricade risque de s’épaissir.

Ainsi, cette personne sedemandera pourquoi elle ne peut pas établir une relation amoureuse durable. Elle ne se doute pas, qu’elle peut prononcer le « sésame ouvre-toi ». Pour ce faire, un travail sur les peurs qui l’accablent, devra être mis en branle.  

Ma grand-mère disait souvent : « Faut être 2 pour se chicaner. » Elle avait bien raison. La tendance de l’un à rejeter le blâme sur l’autre et inversement est malsaine. Chacun s’accuse en disant que c’est la faute de l’autre s’ils se disputent et l’autre se justifie. Ce faisant, ni un ni l’autre ne s’observe ni ne regarde ses comportements. Chacun donne libre cours à ses pulsions et reste réactif.

Quand il y a querelle, il y a une recherche de pouvoir et d’asservissement, « J’ai raison, tu as tort. » À quoi ça sert de se déchirer et de se faire mal, car en fin de compte les deux sont hostiles et fermés et rien ne se règle finalement.

Lorsque l’on choisit un, une partenaire, c’est qu’on lui reconnaît des qualités d’être et de cœur, des talents, des spécificités et voulons bâtir des projets avec lui, avec elle. Nous désirons avoir une vie à deux rayonnante. Cette personne n’a pas perdu ce qui la rend unique en cours de route. Se chicaner en vient à nous aveugler sur ce qui nous a attiré chez l’autre. À en dresser un portrait qui creuse un fossé entre nous. 

Agir en personne éclairée et aimante sollicite davantage la discussion afin de trouver un terrain d’entente en regard à nos différends et alimenter cet amour qui nous a unis. 

Ne nous y trompons pas, une personne qui n’apprend pas à gérer les conflits de meilleure façon ne règlera rien en changeant de partenaire. Tôt ou tard, des conflits surgiront dans ce nouveau couple et viendra le temps ou encore, l’usage d’une parole constructive sera le meilleur atout pour faire grandir cette union.  

Entendez-vous, le désarroi qui sévit un peu partout? Il y a comme du dégoût qui s’exprime devant les révélations qui nous sont faites à la Commission Charbonneau et aux présomptions soulevées suite aux différentes perquisitions menées par notre système de justice dans certaines institutions. Lesquelles laissent présager que la corruption s’est installée à grande échelle dans notre société. Nous, nous en faisons les frais.

La cupidité atteint son paroxysme. Il y a un mépris de la part de plusieurs individus prenant la population en otage. L’intégrité semble un mot davantage prononcé que mis en application. Par ailleurs, je crois que nous devons nous réjouir du fait qu’ici à tout le moins, certains stratagèmes seront mis au jour et plusieurs escrocs seront poursuivis et perdront « leur lustre ». Il y a encore un système de justice qui prévaut ce qui n’est pas le cas partout au travers le monde.

Il m’apparaît important de ne pas tomber dans le piège d’un « pessimiste crasse ». Il y a chez plusieurs de nos élus, entrepreneurs, ingénieurs, fonctionnaires et autres de la noblesse, de l’intégrité et de la loyauté. 

Alors, comme chaque matin nous assistons au lever du soleil, nous pouvons confirmer qu’aujourd’hui est un jour nouveau. Tout en étant vigilants, ne tombons pas dans le piège de l’abattement. Continuons d’espérer en une société juste ou l’on travaille les uns avec les autres. Ensemençons dans nos cœurs le désir d’une communauté solidaire au lieu de répandre l’amertume. Semons ce que nous voulons récolter. Ne gaspillons pas notre temps, ni notre énergie en récrimination. 

Nombre de personnes viennent en consultation et manifestent du découragement face à l’amour. Des relations cahoteuses, de grandes déceptions ont laissé des traces. 

Le questionnement qui vient souvent est de cet ordre : est-ce que j’en demande trop? Peut-être que ce que je souhaite vivre est impossible? 

Quelle joie quelque temps après, de les entendre dire haut et fort… « Ça y est, j’ai rencontré. Si tu savais comme c’est bon de sentir la proximité, la complicité, le respect, d’aimer et de se sentir aimé. »

Encore hier, une cliente me disait : « Heureusement que j’ai mis fin aux relations qui n’allaient pas. Tu imagines, j’aurais pu passer à côté de mon bel amour. En plus, quand je l’ai rencontré, je ne cherchais pas. J’ai réellement appris à m’aimer au fil de mon cheminement et voilà, c’est arrivé comme ça. Lui n’a pas à remplir mes manques, je m’en suis occupée. Ensemble, nous pouvons partager. Je suis si heureuse.»

À tous ceux et celles qui ont tendance à se décourager, je dis : « Garder espoir, un jour votre cœur vibrera à la rencontre de cet autre. Votre rêve amoureux prendra alors son envol. »   

Quand quelqu’un est réactif dans les situations, il entend souvent : « Contrôle ta colère ». La question qui se pose est celle-ci : est-ce la solution pour la vaincre? Selon mon expérience, je dirais non. 

La colère comme d’autres comportements non souhaités peuvent davantage se surmonter en trouvant les causes de celle-ci et en les travaillant. Faute de quoi, la personne est comme une grenade amorcée… toujours à risque d’être déclenchée et exploser.

Voici quelques exemples de ce qui suscite de la colère?

Les pertes; l’intolérance à des modes de fonctionnement qui diffèrent des nôtres; les changements qui surviennent inopinément;  l’altérité; les ruptures; les échecs, etc.

L’humain qui tente de contrôler sa réaction colérique, agressive, aura fort à faire. Il devra recommencer sans cesse et les résultats seront temporaires et mitigés.

Par ailleurs, s'il développe de l’acceptation face à ce qui se passe dans sa vie et essaie de composer au mieux, sans s’acharner, sans rejeter, sans repousser. S’il admet qu’il n’est pas tout-puissant. S’il donne le bénéfice du doute. S’il est conscient que la vie apporte son lot de défis, il pourra nommer les émotions qui sont suscitées par ce qu’il a à traverser et en prendre soin en développant des façons de gérer lesdites situations. Ce faisant, la colère n'aura plus de prise sur lui.

Il y a là un investissement sur sa santé, sa qualité de vie, son rapport aux autres, lequel sera extrêmement bénéfique.                

Chez l’humain, le désir est comme une pulsion, un appel perpétuel qui le pousse à se dépasser, à mettre de l’avant des plans, des projets qui le propulsent vers du différent, ne sommes-nous pas des êtres de chemin. 

Le désir est ce qui transporte l’énergie de vie du créateur que nous sommes vers… un quelque chose… qui ne demande qu’à
se préciser.

Pour maintenir notre désir, il nous faut apprendre à rêver et esquisser des schémas. Les élaborer mentalement, en les façonnant, les modulant, les ressentant, leur donnant un sens et les visionner comme s’ils étaient déjà accomplis. Il ne reste qu’à les mettre de l’avant. Ce faisant, il monte en nous un sentiment de « faire avec », une connexion avec cette énergie créatrice qui nous fait ressentir notre nature intrinsèque.

Qu’est-ce qui peut détourner le désir de sa fonction première?

-Réclamer : bien des personnes ont appris à réclamer, comme si tout leur était dû. Ils attendent ceci, cela. Ils perdent ainsi la satisfaction de l’accomplissement. Ils ne sont pas conscients de leurs attributs. Cette énergie non mise en action se putréfie en eux, les amenant vers de la déception et un sentiment d’être blasés, avec tout ce qui s’en suit.

-Se disperser : vouloir sans réelle implication, sans constance. Ce faisant, le désir ne se pose pas,  il ne prend pas son envol. Il se met en veilleuse, il devient comme un pétard mouillé. 

-Envier les autres : ainsi, l’énergie du désir devient caduque. Elle se corrompt automatiquement, car elle n’est pas utilisée à bon escient. Cette énergie est déviée de ses fins, un peu comme un feu qui au lieu de nous réchauffer en vient à nous brûler. 

-Être tourné vers l’avoir : le désir à s’approprier à vouloir plus, non pas à être, va tôt ou tard entraîner ceux et celles qui le poursuivent vers des déviances, de la compensation et de la détresse.   

« La constance dans l’accomplissement est le secret du bonheur. »  Benjamin Disraeli