Ainsi, il sera possible à chacun d'évaluer ses comportements en ce qui a trait à une communication saine et apporter les correctifs qu'il juge à propos. Voyons maintenant, la personne reçoit:
-Un compliment, elle ne dira pas tout simplement merci, c'est gentil. Elle va minimiser le compliment. -Celle qui est ouverte appréciera la gentillesse du propos et acceptera volontier ce compliment en exprimant de la sollicitude à celle qui le lui a transmis.
-Un commentaire non souhaité, elle aura tendance à entrer dans les explications, les justifications. Ne se sentira pas à la hauteur et sera hantée par le doute. -Celle qui se reconnaît comme une personne qui fait de son mieux, pourra dire quelque chose comme: "Je n'avais pas vu ça de cette manière, je vais y réfléchir et si je le juge à propos j'apporterai des modifications. Merci de m'avoir partagé ta perception". Elle traitera les propos de l'autre, comme une information valable et à considérer. Elle examinera la situation. S'il y a lieu, apportera des changements sans se dévaloriser, ni se culpabiliser. Au contraire, elle sera consciente que ce faisant, elle ajoutera à son bagage d' apprentissages.
-Une invitation: elle risque de se sentir obligée d'y répondre favorablement même si elle n'en a pas la disponibilité. Ce faisant, soit elle ira sans en avoir envie, soit elle cherchera des excuses à n'en plus finir puisqu'elle ne se donne pas le droit de choisir. -Celle qui a une bonne estime personnelle pourra avoir ce genre de propos, si elle veut refuser l'invitation: "C'est gentil d'avoir pensé à moi malheureusement je n'ai pas de disponibilité" ou elle acquiescera si tel est son désir, tout en soulignant la délicate attention d'une telle invitation. Qu'elle accepte ou refuse, elle accueillera avec joie la pensée que l'autre a eue à son égard.
-Une critique, elle risque d'attaquer en ayant des propos très durs du genre " Tu t'es pas r'gardé toi quand ..." . Par la suite son p'tit hamster n'aura de cesse de retourner la critique dans sa tête en alimentant un système de défense bien inutile ou cette personne ne dira rien, se retirera en maugréant dans son coin et faisant du ressentiment. - Celle qui est en paix avec elle-même sait qu'elle peut tout à fait faillir sans mauvaise intention donc elle recevra la critique avec des propos du genre: "J'entends que tu n'es pas d'accord avec la décision que j'ai prise. J'en suis sincèrement désolée. Par ailleurs, j'ai bien pensé à ce projet et moi, il me convient tout à fait" ou "Je reçois ta désapprobation et les raisons qui la motive. Je n'avais pas vu la situation sous cet angle, je vais la regarder à nouveau et je te ferai part de mes conclusions". De fait, elle reconsidérera la situation et fera part du résultat sans avoir un discours intérieur limitant à son endroit ou à propos de l'autre.
Pour arriver à une certaine maturité et à une bonne capacité d'accueil (ce n'est pas l'âge qui en fait foi), au lieu de minimiser, rejeter les propos de l'autre, on les considère. L'on apprécie le fait que l'autre nous fasse assez confiance pour partager ce qui est sa vérité.
Peu importe, que ça nous plaise ou pas. L'idéal, c'est de ne pas dénigrer ni l'autre ni son propos. Après réflexion, à chacun de se positionner dans le respect.
Une personne ayant peu d'estime personnelle aura tendance à se sentir régulièrement scrutée, attaquée et rongée par le doute. De même, celle qui recherche l'approbation des autres tentera de plaire à tout un chacun et ne développera pas sa propre personnalité, ni de relations saines.
L'important est d'exprimer notre vérité sans croire que c'est la vérité. C'est notre vérité du moment. Il en est de même pour ce qui nous vient de l'autre, c'est sa vérité du moment.
Osons , c'est au travers le courage d'accueillir et de se positionner au meilleur de soi que chacun va s'enraciner dans sa propre vie proposant des relations vivantes et saines.
Mercredi: Le 3e grand axe de la communication de 4