Des études ont démontré que même le fœtus enregistre des impressions et ressent ce qui est vécu par la mère. Par la suite, tout au long de notre vie, nous continuons de recevoir des programmations qui s’inscrivent en nous et dominent nos attitudes et comportements.

Prenez quelques instants pour vous souvenir de situations ou après coup, vous-même, n’avez pas compris votre réaction et vous l’êtes vous reprochée.

Qui était à la barre de votre vie à ce moment-là?

Le propos de ce constat n’est pas de nous déresponsabiliser, ni nous culpabiliser, mais d’en prendre conscience afin de détecter nos programmations. Comment?

Écoutons-nous parler, observons nos pensées et nos comportements. De façon générale, qu’est-ce qui est dominant? Pouvons-nous mettre un visage sur cette voix intérieure? Sur un mode de pensée qui nous martèle à notre insu nos agissements, paroles, décisions?
 
Il faut d’abord identifier ce qui nous « dirige » pour pouvoir par la suite refuser d’adhérer à ce qui ne nous convient pas aujourd’hui, maintenant.
 
Comme adultes, nous pouvons faire des choix. Ne nous laissons plus dominer par ces programmations quand ça ne correspond pas à comment nous voulons vivre. Nous pouvons modifier en profondeur ce qui n’est pas bénéfique. 
 
Sachons bien que nous allons nous attirer ce que nous « mijotons régulièrement »alors si ce qui nous habite ne nous convient pas, changeons.

Rappelons-nous : chaque pensée deviendra une cause dont l’effet se manifestera extérieurement, tôt ou tard.

Quand nous sommes assombris par différentes difficultés, l’on passe à côté de tous ces trésors de la nature et des relations qui continuent de graviter autour de nous. 

Tellement obnubilés par nos préoccupations que nous sommes aveugles à ce qui contribuerait à nous accompagner afin d’adoucir cette période sombre que nous sommes parfois à vivre. 
 
Pour ceux qui ont tendance à mettre beaucoup l’accent sur les problèmes, je suggère quand vous êtes dans une bonne période :

De prendre un grand carton de couleur vive. D’y coller des symboles de tout ce dont vous êtes reconnaissants. D’y ajouter des paroles qui vous ont caressé le cœur, lors de différents petits moments magiques partagés avec ceux que vous côtoyez.  Des mots, dessins ou photos qui susciteront en vous des souvenirs heureux.

Quand vous vivrez une période sombre, prenez votre carton de vie… laissez-vous imprégner par toute cette beauté qui a balisé votre route tout en sachant qu’au fil du temps s’en ajouteront d’autres.

Ainsi, cette période sera plus facile à traverser.

Être doté d’un rôle distinctif reconnu par la société est gratifiant. Nous vivons dans un monde où la hiérarchie élève certaines personnes à des rangs leur attribuant de ce fait, une autorité, une influence, une notoriété particulière.

Comme il y a deux côtés à une médaille, ces personnes ne peuvent prétendre à ce que leurs faits et gestes ne soient scrutés et que ceux-ci ne soient ébruités. Elles sont sous la loupe, l’exemple qu’elles donnent est déterminant. 
 
Cette notoriété attribuable à  leur fonction ne peut s’activer qu’à des moments précis. Elles ne peuvent banaliser si elles font des écarts de conduite en particulier si ceux-ci sont répétés. Comme on dit : « Tomber est humain, se relever est divin ». 
 
S’il y a dérapage, elles ont avantage à faire amende honorable et se reprendre en main afin de garder la ferveur et le respect attribuables à leur fonction.  

« Si tu veux connaître quelqu’un, n’écoute pas ce qu’il te dit. Regarde ce qu’il fait. »  

Le pourquoi et le comment, sont des facteurs déterminants quand l’on veut changer. Pourquoi entreprendre un tel voyage? Eh oui, changer est un voyage intérieur vers du renouveau. 
 
Pour qu’un changement soit réel et ce, peu importe le niveau de changement, il y aura des impacts plus ou moins importants sur notre environnement. C’est-à-dire le contexte dans lequel nous évoluons, sur nos comportements lesquels seront modifiés. Nous nous découvrirons de nouvelles capacités. Transformerons certaines de nos croyances et repousserons nos limites. Notre identité (notre qui je suis en devenir) prendra un nouvel essor. Parfois, ça impliquera un sentiment plus accentué de « faire partie », d’être reliés, de contribuer à un monde plus vaste. 
 
Parfait, me direz-vous. Et, à l’occasion ce peut être quelque peu déstabilisant. 
 
Le« pourquoi »  du changement auquel nous aspirons, étant clair, celui-ci deviendra le moteur qui nous amènera à l’étape suivante soit : comment faire pour y arriver? 
 
Chacune des étapes préparatoires fait partie du voyage. Elles en sont l’étincelle qui allume notre feu intérieur nous permettant de façon éclairée d’entamer ce merveilleux voyage jusqu’à destination. 

En consultation, aussitôt les difficultés énoncées, j’entends souvent : Comment j’fais pour…? question pertinente.  Nous sommes dans un monde ou l’on désire tout à la vitesse de l’éclair. Par ailleurs, si la manière de faire ne repose pas sur un « pourquoi je veux ce changement » bien senti, la route paraîtra difficile et la personne risque de ne pas prendre plaisir à l’explorer et à la défricher. Ce faisant, elle s’expose à l’abandon.

Aimons-nous assez pour mettre toutes les chances de notre côté, ne brûlons pas les étapes

La peur fait partie intégrante de l’expérience humaine. Dans notre cerveau est intégré un système de survie lequel devant différentes situations, décide d’emblée de « combattre » ou de « fuir » à la rencontre d’un quelque chose d’inhabituel. 

Nous avons hérité de son cryptage initial lequel suscite, devant des situations ou nous n’avons pas le contrôle, un affolement plus ou moins grand.  Pourtant, nous ne sommes plus dans la préhistoire, ne sommes pas des hommes de Cro-Magnon et ne rencontrons plus de bêtes féroces donc, ce qui est alerté par ce système n’a plus de réelle concordance.

Face à ces inquiétudes, le meilleur moyen de vaincre la peur est de la reconnaître ainsi que les émotions qu’elle fait naître, mettre de l’avant certaines de nos ressources et de passer à l’action, au lieu de tourner et retourner la situation dans votre tête en nous imaginant le pire puisque notre perception est à la base faussée. 
 
Nous pouvons rééduquer notre monde intérieur, identifier ce qui provoque cette envie de fuir en y faisant face consciemment. Ce faisant, nous verrons que la« bête » est moins féroce qu’il n’y paraît.

Différents moyens pour ce
faire sont à notre portée, à nous de choisir de ce qui nous correspond le mieux.

On ne conscientise pas toujours comment, vivre est un acte courageux. Chaque jour, nous déployons des efforts, faisons face à des situations nouvelles. Nous prenons des décisions sans garanties des résultats, avons à gérer nos relations avec les autres, lesquels sont parfois tellement différents de nous.
 
Il nous arrive de basculer dans l’incompréhension, le sentiment de vide, la détresse, etc.

Pour retrouver notre courage, il est utile de se projeter dans un avenir meilleur, de se construire un havre de paix intérieure pour y plonger, d’accueillir les chauds rayons de soleil, la fleur qui pousse, la caresse du vent, d’admirer la voûte étoilée. 
 
Avec ces alliés, nous pourrons quand ce courage nous manque, nous ressourcer et avec détermination reprendre notre « bâton de pèlerin » et avancer en conservant au creux de notre cœur, l’espoir qui illumine nos états d’âme nous réchauffe et nous guide. 

Notre société valorise la « réussite » et en général, quand ça se produit, c’est bien d’adon comme le dit l’expression.

Mais, d’où vient le succès? Celui-ci vient de l’effort, la fidélité à ses engagements et la reconnaissance d’autrui. Il y a des succès populaires et d’autres restent méconnus.

Les personnes qui poursuivent avec cœur et dévouement leurs engagements, sans avoir en retour la renommée qui validerait la qualité de leur travail, leurs efforts, etc. peuvent éprouver de l’abattement et conclure à l’insuccès ou pire encore à l’échec.

Il se peut que les projets auxquels elles se consacrent doivent être réévalués. Qu’elles en fassent l’exercice et rectifient au besoin puisque l’entêtement n’est pas une vertu. Cependant, différentes probabilités ne sont peut-être pas au rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, qu’elles restent fières de leurs contributions quand elles les sentent valables. 
 
Bien que la valorisation extérieure soit une marque d’appréciation, celle-ci n’est pas toujours gage du meilleur.

L'essentiel qui peut définir le vrai succès vient de ses paroles de grande sagesse: "Tu reconnaîtras la justesse de ton chemin à la joie qu'il te procure." 

On entend souvent : «  j’suis bien obligé de travailler » ,« si la semaine peut finir » ou des propos de ce genre. 

Qu’est-ce qui fait que les gens sont si fatigués, parfois même blasés?

En fait, voir le travail comme une obligation…épuise, stresse la personne, car elle ne conscientise pas que le travail ainsi que toutes les tâches quotidiennes sont des moyens de contribuer à la vie. 

Quand notre capacité a aimer quelqu’un ou quelque chose s’enracine dans ce qui fait notre affaire,  peut-on penser que cette capacité à aimer, à s’investir se développe? J’en doute.   
 
Rappelez-vous enfant quand vous avez participé à un projet pas du tout évident, avez bûché pour le réaliser et l’avez mené à terme. Qu’avez-vous éprouvé?  Ou pensez à une autre expérience ou l’on vous a offert quelque chose que vous désiriez depuis un certain temps. Sans doute y avait-il de la satisfaction à le recevoir, mais laquelle des deux expériences a laissé un souvenir très fort, un grand contentement?

L’ardeur que l’on met dans ce que l’on entreprend engendre un sentiment de fierté, d’appartenance, développe entre autres notre capacité d’accueil et d’ouverture. C’est ainsi que la vie fait sens. 
 
Je vous invite à changer votre perception face aux différentes tâches lesquelles représentent qu’une facette de ce qui nous fait participer pleinement à la vie comme le cite si bien Paulo Coelho.   

« Le travail est la manifestation de l’Amour qui unit les êtres humains. »

Notre attitude dans nos rapports avec les autres a de l’impact tant sur soi que sur les autres. 
 
Imaginons un instant une personne qui s’en va dans sa famille en pensant qu’elle n’est pas appréciée. Elle arrivera à la rencontre et sera déjà fermée et sur ses gardes. Elle captera différents signaux lesquels viendront confirmer ce qu’elle croit. Son interprétation sera biaisée puisqu’elle avait l’idée au départ qu’elle n’était pas appréciée. 

Elle ne pourra, ce faisant, avoir une attitude d’ouverture. Sa façon d’être sera teintée de cette perception : qu’elle n’a pas réellement sa place au sein de cette famille. 
 
Ses échanges ne seront pas empreints, du goût de se dire non plus que de recevoir les autres avec tendresse. 

Quand elle quittera la rencontre, elle n’aura pas un goût de revenez-y et n’aura pas laissé l’impression de « bienvenue » à ces autres qu’elle vient de côtoyer.
 
Ainsi une impression, une croyance deviennent-elles une « certitude » l’éloignant de ces autres qui auraient pu devenir des proches… proches.


 

Dire ce que l’on pense afin de garder une fluidité dans les relations au lieu de parler par en arrière est plus que souhaitable.
 
Bien évidemment, la prémisse est d’être clair et respectueux dans nos propos. Là, où le bât blesse, c’est quand la personne qui reçoit les paroles est susceptible, manque de maturité. 
 
C’est à dire quand la personne, au lieu de recevoir ce qui lui est dit, pour ce qui lui est dit, se met à fabuler au lieu de penser que son interlocuteur a suffisamment à cœur la relation qu’il(elle) ose se dire, car il(elle)  souhaite que circule la franchise et l’harmonie dans leurs échanges. Les relations transparentes sont portées par des valeurs d’authenticité, de respect et de confiance. 
 
Par ailleurs, nous avons davantage pris l’habitude de parler dans l’dos des personnes, c’est moins confrontant. De plus, l’on se donne bonne conscience en se disant que si on leur disait ce que l’on pense, ces personnes ne comprendraient pas. 
 
Ainsi, le cycle mortifère des relations viciées se perpétue.

Beaucoup de malentendus et de souffrance sont générés par l’orgueil, les non-dits et le manque de transparence mettant au rancart des relations qui n’aspiraient qu’à s’épanouir.