Dans notre société moderne, on a souvent tendance à remettre notre mieux-être dans les mains des autres. 

On va chez le spécialiste chercher une potion « magique ». On apprend des trucs dans les livres lesquels sont très vite classés dans la bibliothèque, car puisque l’on sait, pas la peine de les mettre en pratique, pas l’temps. Quand notre rythme de vie est contre nature, on pense que c’est à la vie à s’ajuster, car on se donne toutes les meilleures raisons possible, justifiant le maintien de nos horaires, pensant que l’on est indestructible, etc.

Faire l’effort de regarder avec intégrité notre mode de fonctionnement et accepter de changer profondément des attitudes, comportements, habitudes, pensées, demande de la constance et de l’engagement.  C’est ce que signifie, s’investir pleinement, se prendre en main.

À cela s’ajoute des deuils à faire, afin de recréer une harmonie entre le corps, l’âme et l’esprit. À titre d’exemple : cesser de vouloir ce que l’on n’a pas, de s’agripper à ce qui a été, de s’entêter et nier les évidences, de refuser de pardonner, de mépriser nos responsabilités et notre quotidien, de jalouser les autres, de s’accrocher à cette image de misère qu’on a laissée s’installer au fil du temps, etc. En fait, le refus de changer nous plonge tôt ou tard dans les malaises et maladies.

Dr Deepak Chopra :  Rester ouvert au changement, accepter ce qui est nouveau et accueillir l’inconnu sont un choix impliquant des capacités personnelles bien définies : car, laissé à l’inertie, l’esprit a tendance à renforcer ses vieilles habitudes et à devenir de plus en plus victime de son propre conditionnement.

Avoir confiance en soi implique une part de doute. Avant de commencer quoi que ce soit de nouveau, l’humain a une hésitation qui s'amplifie avec l’idée de la « perfection » tant valorisée en occident lui met des freins. Pourtant, c’est un leurre, car dans notre condition d’humain, c’est impossible de devenir ou d’être parfait, désolée de vous décevoir.

La confiance ne peut réellement se manifester et se confirmer qu’au travers l’action. La vie est une aventure qui nous mène ici et là et qui ne cesse de nous enrichir à tout le moins, pour qui s’ouvre à cette vérité. Pour les autres, cette belle aventure génère de l'anxiété, car ils n'y participent pas avec coeur. Ils oublient qu'ils sont des créateurs en herbe.

« Les aventures ne commencent que lorsque vous vous trouvez au cœur de la forêt. Ce premier pas est un acte de foi. »  
                                                       Mickey Hart, percussionniste

Que de sagesse dans cette affirmation! Le cœur de la forêt est au centre de nos projets. 

Avant que quelque chose ne s’extériorise, il devra forcément germer à l’intérieur et pas trop longtemps, car les idées fausses générées par la crainte de ne pas être à la hauteur, risquent de nous en détourner.

C’est en cessant de vouloir contrôler, qu’on entre dans notre potentiel novateur, qu’on y prend plaisir et que le processus de création s’exerce.  J’utilise le mot « s’exerce » au sens premier du terme, car avant d’être agréablement étonné par les résultats, la répétition s'avève souvent bien utile et ce, afin d’affiner nos capacités. Ainsi va la création.

À quand vos nouveaux projets?

Nombre de personnes n’assument pas leur vie en tant qu’adultes c'est-à-dire, des personnes parvenues à une maturité physique, intellectuelle et affective. Les blessures liées à leur enfance et adolescence continuent de les hanter. Il y a eu des manques d’amour qui se perpétuent encore maintenant lesquels influencent leurs comportements et attitudes d’aujourd’hui, créant souvent les mêmes impacts. 

Dès notre arrivée en ce monde, nous devons forcément nous accommoder de notre milieu de vie et de ce que nous y recevons et
subissons.

Devenus adultes, qui a la responsabilité de sa vie, de son bonheur?

Non, ce ne sont plus ces parents qui nous ont aimés maladroitement. C’est à nous, comme adulte de couper, le cordon avec cette
misère intérieure et de se donner les moyens de générer un quotidien rempli de bonté et de tendresse ainsi, se « redonner vie »
différemment.

Ne nous trompons pas. Si nous ne prenons pas les chemins nous menant à la sérénité, la joie, le bien-être, etc. non, non ce n’est plus à cause… de nos manques d’amour antérieurs. 

C’est nous, seulement nous, qui ne développons pas la conscience de cette prise en charge de ces parties blessées qui continuent de nous habiter. C’est nous, qui n’apprenons pas à les entendre, les accompagner, les transformer et nous aimer, car ce faisant nous nous amènerions sur la voie de la guérison. Ne nous leurrons plus.

Imaginons que nous voyons un ex-prisonnier se conduire comme s’il était toujours en prison alors qu’il est maintenant libre. Devant ce constat, que penserions-nous? Où est l’erreur?

S’asservir d’un passé souffrant en tant qu’adulte, c’est maintenant à nous de le faire.

On pourrait facilement convenir que l’immobilisme engendre la cristallisation. La vie c’est du mouvement, toutes les traditions en
font état. Elle nous invite donc à accepter de faire de nouvelles expériences, à parcourir des sentiers moins fréquentés, à élargir notre zone de confort, etc. Pour ce faire, nous avons à développer notre confiance au lieu de laisser les craintes et les doutes nous assaillir et nous immobiliser.

Se refermer sur soi-même, chercher à contrôler notre environnement ou tenter d’asservir la vie selon nos visées personnelles est une façon de déformer l’incitation au dépassement.

L’évolution, passe forcément par, les acquis, les remises en question et les prises de conscience, résultants des apprentissages engendrés par nos différentes expériences. S’y montrer hostile ou réfractaire ne peut que nous en priver et nous mener à la stagnation.

On nous a fait cadeau du libre arbitre, à nous de faire des choix éclairés. Survivre ou vivre sont deux univers différents, lesquels ne sont pas porteurs des mêmes fruits.

L’insécurité, la recherche d’un confort personnel, la fascination du pouvoir amènent souvent l’humain à agir en ne pensant qu’à ses intérêts.

Imaginez un appareil photo dont la lentille serait tellement limitée qu’il ne pourrait capter qu’un petit secteur abritant quelques arbres et non l’ensemble d’un boisé, à titre d’exemple. Des décisions seraient à prendre pour ce boisé lesquels reposeraient sur ces clichés. Croyez-vous qu’on arriverait à prendre des décisions appropriées pour l’ensemble de ce secteur?

Si nous les humains ne mettons l’accent, que sur notre petit moi, sans penser à plus long terme et à l’ensemble de nos semblables, nous sommes limités comme la lentille de cet appareil photo, avec tout ce qui en découle.  
 
Le culte du moi, bien loin du sens de la fraternité et de l’altruisme,  peut aussi être représenté comme un étang lequel peut attirer l’œil pour un moment, mais son eau stagnante, eau de surface, ne peut que s’infester avec le temps. 

Rappelons-nous que nous sommes aussi des « courroies de transmission ». L’exemple que l’on donne à ceux et celles qui nous suivent les influencera. C’est loin d’être anodin.

Saturer votre mental du projet qui vous tient à cœur.   
Utiliser vos énergies pour aller de l’avant, un pas à la fois.             
Capturer et dresser la liste de vos plus petits progrès, en ce sens.                                     
Croyez sans réserve à votre potentiel visionnaire.                                                                                                                             
Exclure toutes croyances négatives ou limitantes.                  
Spéculer sur le plaisir et la satisfaction de vos accomplissements.

Saviez-vous qu’avant qu’un inventeur fasse de nouvelles découvertes, il les a d’abord rêvées, espérées, voulues, encore et encore. Par la suite, il a fait des essais qui lui ont tantôt donné les résultats souhaités et, tantôt non. Dans ce processus, même s’il vit  des moments de découragement, il se remet à la tâche, car il croit pouvoir apporter un quelque chose qui va améliorer la vie. Avec détermination, il avance et un beau jour, eurêka il a trouvé. 

Nous possédons les mêmes neurones, le même désir intrinsèque de collaborer à du meilleur et tous nous avons un potentiel créateur. Pourquoi alors, ne pas commencer à croire en nos projets et les mettre en action maintenant pour améliorer notre qualité de vie, celle de nos proches et en inspirer d’autres à oser. 

Prendre position calmement dans nos relations, c’est aussi d’avoir le courage de dire non à ce qui ne nous convient pas. Ce courage est souvent mis à l’épreuve quand la personne se rend compte que ce faisant, elle risque de déplaire ou de perdre.

En consultation, il n’est pas rare devant une évidence d’entendre le fameux : « OUI, MAIS ». Tout à coup, ce qui faisait tant souffrir la personne devient… moins souffrant parce que l’on ne trouve pas de baguette magique pour régler le problème.

La peur de s’affirmer, de se positionner est l’extension de la peur de vivre. Ce qui revient sommairement à dire qu’à l’intérieur de l’adulte, il y a une partie apeurée qui n’ose pas prendre le risque de son devenir, car on ne lui a pas fourni les encouragements en ce sens antérieurement ou que très tôt, la personne a assumé des responsabilités beaucoup trop lourdes pour son âge. 

La personne dans un corps d’adulte n’a pas osé jusqu’ici reprendre son parcours et le colorer à son image. Ce n’est pas en continuant de ne pas oser qu’elle prendra confiance.

Résultat, l’adulte est, dans certaines facettes de sa vie, dysfonctionnel. Il est envahi par des ressentis diffus. Devant une situation
difficile, il a soudainement envie de nier ou de laisser tomber se faisant croire que c’est peine perdue.

C’est ainsi qu’il avancera en âge, son corps vieillira et la peur sera toujours au premier rang. Il est possible quand il se regarde dans le miroir que celui-ci lui reflète… « l’enfant » qui est toujours si démuni et qui l’appelle afin qu’ensemble, ils se réalisent. Quelle réponse aura t’il à son appel? 

Il y a énormément d’impacts quand une personne se laisse envahir par des peurs. Celles-ci agissent sur l’estime et la confiance en soi, la qualité de vie au quotidien. Il y a aussi des effets pervers sur la santé lesquels sont multiples. 

Au travers les ravages créés par la peur, il y a une mainmise sur la personne tellement forte qu’elle en perd sa sagesse. Sans trop s’en rendre compte, elle " rame afin de se sortir de la peur en naviguant à l’intérieur de celle-ci ". Comment? en se créant des besoins qui n’auront jamais de pouvoir dissuasif sur la peur bien au contraire, ils vont l’y enfoncer.

Allons-y avec un exemple : une personne vit de l’insécurité affective. Sortie d’une relation de couple difficile, elle a à nouveau peur
« de se faire avoir ». Elle se convaincra qu’elle est mieux seule (faux besoin), car elle sera habitée par cette peur. Elle s’éloignera de toutes possibilités de rencontre en créant une distance face à son désir d’être en relation. 

La peur aura tellement une forte emprise sur elle, qu’elle croira qu’un potentiel partenaire, c’est dangereux. Si cette personne rencontre, l’autre aura besoin de démontrer « hors de tous doutes » ceci ou cela...

Le faux besoin est de se tenir à distance, se fermer à une relation. Alors que le besoin réel serait de voir comment, elle s’est elle-même manqué de respect dans la relation afin d'y palier lors d'une prochaine relation. C'est encore à cause d’une peur soit, la peur de perdre qu'elle n'osait s'affirmer. 

Plus la personne naviguera dans la peur qui continue de l’envahir, moins elle regardera les "vraies affaires". Sa compréhension des moyens à mettre en place afin d’éviter de revivre une situation similaire sera faussée. 

Ce n’est pas en s’éloignant de quelque chose que l’on développe sa compétence. Paradoxalement ce faisant, la personne se coupe d’elle-même. 

Avez-vous déjà appris à nager, simplement en regardant un vidéo de natation?    

Assez régulièrement, nos plans sont bouleversés. La vie introduit dans notre quotidien, différents facteurs qui nous déstabilisent. Parfois, il nous faut faire des changements majeurs en très peu de temps. 

Plus ces mouvements sont intenses, plus l’humain risque de perdre des « bénéfices » et gagner en inquiétude, en stress ou même en anxiété.

En prenant du recul, mon vécu me permet de constater que les changements de nos jours arrivent plus rapidement, ils sont parfois plus insidieux, moins prévisibles.

Face à cet état de choses, une question demeure : « Comment passer au travers tout en restant en équilibre? ». Je crois que c’est en développant notre capacité à s’adapter. 

Voici quelques pistes pour y arriver.

-Revisitons nos croyances. La vie c’est du mouvement alors tant que nous aurons la vie, nous serons touchés par des changements de tous ordres. Penser autrement, déclenchera une résistance à ces mouvements avec toutes les conséquences indissociables.

-Cessons de penser que l’on a le contrôle. Nous avons du pouvoir sur comment nous accueillons, interprétons et traversons nos expériences, pas toujours autant que l’on voudrait, sur le contenu.

-Évitons de chercher le « pourquoi ». L’introspection est à mon sens indispensable, quand on a retrouvé du calme. Dans le feu de
l’action, demandons-nous plutôt « comment » nous pouvons faire pour traverser ce qui est…? Chaque chose en son temps.

-Occupons-nous de la « partie inquiète » qui se manifeste à l’intérieur. Nous avons à la reconnaître, la prendre en charge, la
rassurer, lui démontrer qu’un adulte, est à la barre de sa vie et qu’il gère au mieux, la situation. Pour ce faire, il nous faut l’entendre, d’abord. En faisant taire le mental, lequel rationalise ou dramatise, les chances sont que nous puissions entendre ce qui est spécifiquement sollicité en nous, dans ce bouleversement. Nous pourrons mieux l’aider.

-Développons une relation au sacré qui nous habite, et ce, d’une façon qui nous convient afin de nous sentir accompagnés et guidés dans notre traversée.

En allant dîner au restaurant avec ma sœur vendredi dernier, la demoiselle qui servait à notre table était brusque et peu attentionnée. 

Je l’observai quand elle allait à d’autres tables, vers d’autres clients à savoir si c’était pareil. Elle semblait réserver le même traitement à tout un chacun.

Imaginons que c’est une mauvaise journée, nous en avons tous et que, tout comme elle, nous laissions ce qui nous incommode prendre toute la place. 

Qu’y a t’il d’aidant dans cette attitude?  Est-ce que cette réaction arrange quelque chose dans ladite situation? Sans équivoque, la réponse est non. De plus, c’est comme d’étendre une tache de graisse au lieu de l’essuyer. 

En effet, son attitude avait de l’influence sur chaque client ainsi que sur l’atmosphère. Le repas était bon. Par ailleurs, le manque de sourire et d’attention, enlevait quelque peu de convivialité à ce moment de détente qui était parsemé d’austérité. En conséquence, ça s’est reflété dans son pourboire.

J’ai pensé que si cette dame, avait fait un petit arrêt le matin afin de conscientiser son mal-être, voir si elle pouvait y changer quelque chose, si tel était le cas, le faire et par la suite, prendre la décision de mettre sa préoccupation en retrait afin de bien aborder sa journée de travail avec égard pour la clientèle, gentillesse et savoir-faire. Je crois qu’à la fin de la journée, quand elle aurait repris le « problème »,il aurait été moins lourd. De plus, elle aurait passé une meilleure journée. Elle se serait acquittée de son travail convenablement, tout aurait été si différent. Et vous quand ça ne va pas, vous faites quoi?