Vous êtes meurtri par quelqu’un ou quelque chose qui est survenu et vous avez mal. Vous avez cru à ce projet. Vous n’auriez jamais pu vous attendre à un tel revirement. Vous pleurez et avez l’impression que vous êtes dans le vide, sans repères. Le découragement vous assaille. La vie « s’acharne » sur vous.

Un jour ou l’autre, tous nous avons à faire face à de telles situations et avons le sentiment d’être seul au monde à tant souffrir.

Dans ces moments, il nous faut redoubler d’ardeur à se prendre soin, à se consoler et se laisser consoler par des proches qui nous comprennent, le cas échéant. 

Ce faisant, il est impératif de ne pas revenir sans cesse sur les circonstances qui nous ont menées à un tel désarroi. Ni de chercher à invectiver la ou les personnes en cause. Ni tenter de comprendre, l’incompréhensible.  

Oui, il y a des gens qui manquent de savoir être, qui ne sont pas intègres dans leurs engagements. Il y a aussi des gens qui sont inconséquents, impulsifs et qui ont peur, etc. Tout est existant en ce monde. Il est préférable quand l’on se sent blessés d’utiliser nos énergies pour se faire du bien, au lieu de penser à, comment on pourrait faire mal à celui ou ceux qui sont impliqués dans ce qui nous fait tant souffrir.

Avec un peu de temps, tirer les apprentissages de cette expérience et poursuivre notre route le cœur confiant.    

En médecine, nous sommes souvent à la remorque de ce que l’on nous dit. Difficile de se faire une idée claire étant profane en la matière. Alors, on adhère aux messages que l’on nous martèle. 

J’ai été secouée par l’émission« Une pilule, une petite granule » à Télé Québec jeudi dernier. C’était la 200e. Il y a une entrevue avec le Dr Fernand Turcotte qui rapidement parle des effets pervers du dépistage, de la surmédicalisation, etc.

De plus, j’y ai compris que certains symptômes venant avec la nature humaine sont souvent présentés comme étant une maladie. Combien de clientes me parlent de leurs menstruations, de la ménopause et courent chez le médecin à propos de ces symptômes naturels, au lieu de laisser la nature suivre son cours et de se donner un peu plus de temps de repos lors de ces périodes. 

Il est possible que nous nous rendions plus malades avec les effets secondaires liés au bourrage de médicaments, que l’on se fait prescrire et que l’on veut, afin d’éviter tout inconfort.

Je recommande l’écoute attentive de cette émission et qui sait, la lecture des livres suggérés pour ceux et celles qui voudraient approfondir le sujet. 

Quand l’on s’attarde au repentir à l’égard de nos actes, on peut se demander s’il y a en plusieurs sortes. Voyons un peu de quoi il en retourne. Il y a :

Un « repentir » exprimé sur le bout des lèvres ayant comme intention avouée ou non, de mieux paraître aux yeux de nos semblables.

Une autre nature de repentir, est celui exprimé par une personne se sentant contrite. Une personne qui regrette profondément ses actes. Elle conçoit avoir gravement manqué de jugement dans ses actions et/ou ses décisions lesquelles ont causé un préjudice à une ou des personnes. Si elle le peut, elle tentera au meilleur d’elle-même de réparer. 

Face à la Commission Charbonneau quand on entend un « «Je regrette amèrement tout ce qui s’est passé… ». Que l’on apprend que Monsieur Surprenant a transféré sa maison avant de témoigner. Qu’au fil de son témoignage il n’a pas admis sa totale responsabilité face à ses actes puisque dit-il, que ce sont les autres qui l’ont corrompu.

J’avoue qu’un tel repentir m’apparaît à sa face même, bien infinitésimal.

C’est assez étonnant que les gens se rencontrent, se plaisent et décident, sans trop vérifier ce à quoi ils aspirent, d’aller vers la vie en commun. Comme si l’amour qui les unit était suffisant. 

Quand arrivent les malentendus, c’est comme une mauvaise surprise et pourtant : on n’a regardé ni devant, ni derrière. On n’a rien discuté à fond, on ne connaît pas les valeurs qui nous habitent. On n’est pas au fait des aspirations de chacun, ni du genre de vie à laquelle chacun aspire et quand les discordances se manifestent, c’est la stupéfaction.

Si nous avions envie de faire l’acquisition d’un commerce, nous contenterions-nous d’avoir une vague idée de ce qu’il en retourne? Alors, pourquoi croire que l’amour agira comme une baguette magique qui établira d’emblée la route qui est à définir par le couple. 

Rien ne remplacera, la mise en commun de la vision de chacun, laquelle donnera l’orientation à notre projet de vie. Est-il compatible ou non?

Être en relation a pour fondement de tisser des liens lesquels engendrent quelque chose de « vivant » même si les personnes en présence « crèvent un abcès » comme on dit, le but étant  d’établir des relations porteuses d’authenticité. 

Certaines personnes n’ont pas compris ce principe. Quand elles parlent, c’est pour constamment se plaindre de ceci ou de cela. Elles trouvent des comparses, car certaines autres sont défaitistes.  Mélangez les personnes plaintives et d’autres défaitistes et vous aurez la recette idéale pour avoir un discours de « victimes ». 

Certaines autres y participent involontairement en les approuvant croyant mettre fin à leurs propos. Erreur, la misère aime bien les feuilletons donc il y aura une suite, une autre et une autre.  

Dans la vie, il y a des défis, des désagréments, des responsabilités, des choses qui sont difficiles, qui nous surprennent, nous déçoivent, etc. Il faut en parler afin d’y trouver des solutions, y voir plus clair, c’est tout à fait normal et même approprié.

Par ailleurs, en faire étalage démontrant que la vie est en soi une épreuve, un long fleuve parsemé de malheurs, c’est à mon avis toxique et destructeur. Être en contact avec ces gens « éteignoirs » ne peut que nous vider de nos énergies.  

Le genre de question que ces personnes n’aiment pas entendre :  Qu’est-ce que tu vas faire maintenant, pour trouver une solution à…? 

Une personne agressive aura tendance à mépriser, insulter, diminuer l’autre afin de le dominer. Il vous est probablement arrivé d’être témoin dans un commerce de service à titre d’exemple, d’entendre un client faire un esclandre afin d’intimider le commis
pour avoir ce qu’il veut. Même si le commis tente de donner des explications plausibles à ce client, rien n’y fait.

La personne agressive aura tôt fait de démolir tant le produit, le magasin et le commis. Il réduira toute explication possible afin d’avoir gain de cause.

Pour faire face à ce genre de personne, il s’agit de bien respirer et mentalement de mettre comme une « distance virtuelle » entre la personne agressive et vous afin que les mots perdent de l’intensité avant qu’ils vous atteignent. 

Par la suite, ne pas céder, ne pas faire monter la tension en accusant à son tour, ni se justifier. 

En réalité, une personne agressive vit de l’insécurité qu’elle va masquer en tentant d’écraser. Une telle attitude engendre des comportements néfastes tant pour la personne agressive et celles qui ont droit à « sa médecine ». 

La confiance en soi, la pondération et le discernement demeurent des atouts précieux dans ce genre de relations lesquelles sont intoxicantes si on ne sait pas y faire face.

Même si la communication est la sève des relations, c’est un art qui demande à être développé. Ce n’est pas parce que
l’on sait parler que l’on sait communiquer. 

Souvent entre ce qui est dit et entendu, il y a un monde d’interprétations et d’interactions possibles.

Les personnes qui créent des liens ont chacune une histoire qui aura laissé des vestiges lesquels influenceront leurs
manières, d’être en relation.

La relation est le poumon de la vie, personne ne peut s’en passer tout comme on ne peut se passer de l’air que l’on
respire. 

Il va sans dire qu’entrer en relation exige de laisser une place à l’autre pour que des liens puissent se tisser.

On a l’impression que ça va de soi, mais ne nous y trompons pas. Quelqu’un qui ne se sent pas en confiance aura de la
difficulté à laisser une place à l’autre, consciemment ou non, la peur d’être submergé, d’être neutralisé par cet autre, prendra le pas sur son désir d’établir une relation avec cet autre.

Puisque par opposition « l’autre » n’est pas soi et qu’il véhicule forcément des idées, désirs, besoins, demandes qui peuvent avoir des effets auxquels la personne ne veut pas être confrontée.

Tous les humains perçoivent différemment et enregistrent l’information à partir de filtres. Certains sont auditifs, d’autres visuels ou kinesthésiques. 

Nous avons tous un peu de ces trois modèles. Par ailleurs, il y en a un qui est dominant chez chaque personne.
 
Dans nos relations amoureuses à titre d’exemple,  l’amoureuse (auditive) veut entendre des paroles qui la font se sentir unique et aimée. L’amoureux (visuel) la regardera tendrement en la désirant, pensant ainsi lui démontrer son amour. 

La différence de filtres risque de faire que l’amoureuse ne se sente pas aimée, car elle n’entend pas le « je t’aime langoureux », mais elle voit le désir dans son regard. Elle pense n’être pour lui, qu’un objet de désir. 

L’amoureux devant une certaine froideur que celle-ci lui manifeste suite à ses interprétations aura l’impression que ses élans vers sa douce ne sont pas reçus. C’est ainsi que les manifestations d’amour de l’un et de l’autre diffèrent et ne touchent pas leur cœur.

Les dérives en ce sens sont nombreuses et participent malheureusement à creuser un abîme d’incompréhension. En fin de compte, ce sont deux « solitudes » qui risquent avec le temps de partager une relation qui s’éteindra petit à petit.

Il est assez naturel pour une femme de prendre de soin. Très tôt, les petites filles participent à différentes tâches et elles sont valorisées en ce sens. Comme elles peuvent donner naissance, c’est une faculté qui est généralement propre à sa nature.

Devenues adultes, elles ont tendance à materner d’abord leur partenaire de vie et par la suite leurs enfants. On pourrait dire : « est dont ben généreuse et attentionnée ».

Cependant, le maternage du conjoint, fait ombrage à sa virilité laquelle lui permet d’exercer certaines compétences. Cette habitude de materner, change peu à peu le rapport avec celui-ci, car ce faisant, elle l’infantilise. Il y a des répercussions néfastes à plusieurs niveaux, dont leur sexualité.

Quand le maternage se fait auprès des enfants ne leur laissant pas l’espace à grandir soit à prendre leurs responsabilités, à devenir autonome quand ils grandissent, ces enfants sont brimés. Un jour, ils vivront des conflits intérieurs, car ils éprouveront amour et haine vis-à-vis cette femme qui continue de jouer un rôle où la promiscuité les empêche d’être des adultes autonomes.

Il y a des façons « d’aimer » qui portent de graves préjudices tant à la personne qui aime mal qu’à la personne aimée.

S’affirmer, ce n’est pas d’exprimer un désaccord comme : j’pense que ça ne me convient pas, à titre d’exemple. Ce pourrait davantage se dire comme, je te remercie de me proposer telle chose par ailleurs, ça ne me convient pas.

S’affirmer adéquatement c’est prendre le risque de nos opinions, nos désirs, nos besoins, nos réponses. Ce qui n’a rien à voir avec les j’pense, peut-être, j’sais pas trop, si tu y tiens, etc. 

Certaines affirmations ne seront pas bien reçues. Une personne qui veut entendre un « oui » et qui reçoit un « non » est généralement déçue. Être satisfait, être désappointé est à l’intérieur de la gamme des différents états que les relations nous amènent à vivre.

S’affirmer c’est se respecter, prendre sa place, exister, se définir. C’est naître à soi-même, à notre vérité intérieure. C’est aussi suffisamment estimer l’autre, le croyant capable de gérer une frustration, le cas échéant.  

L’important est de pratiquer l’art de se dire judicieusement avec égard et considération pour l’autre personne. Ce qui implique d’éviter le dénigrement, l’acharnement, l’obstination. Quand cette dynamique n'est pas réellement vécue, il n'y a pas de relations authentiques parce qu'à un bout de la relation se dresse une personne qui fait de la figuration.

Souvenons-nous qu'autant nous avons le droit de ne pas penser comme l’autre, celui-ci a le même privilège.