La vie est un jeu. L’humain qui le bouscule comme s’il tentait de le dominer, risque de trouver longue et dure, sa partie. Tout au long de son parcours, il sera régulièrement au bout du rouleau et insatisfait. Je vous propose ce bel exemple de sagesse :

Au bulletin d’informations, les exploits de cette coureuse acadienne Madame Edna Thibodeau qui a remporté dans sa catégorie d'âge à 87 ans, une médaille d’argent au championnat d’athlétisme au 100 mètres, ont été soulignés.

Quand la journaliste, lui a demandé ses impressions, elle se disait heureuse bien sûr et à même temps, elle disait en résumé, qu’elle prenait ça tout simplement, qu’elle faisait à son meilleur et qu’à un moment, c’est au ciel qu’elle irait courir.

Même si son entraîneur a des projets pour elle et c’est super, elle n’était pas anxieuse face à ses attentes. Elle courait pour le plaisir et le bien-être et tant mieux si elle remportait des victoires, mais ce n’était pas son but premier.

J’étais émerveillée devant la sagesse de cette grande dame. J’ai immédiatement fait le lien en pensant qu’elle avait dû tout au long de son parcours, faire équipe avec la vie, et non vouloir la dominer et s’en servir pour sa propre gloire. 

Sans doute que ses efforts récompensés lui permettent de vivre de très bons moments. C’est un exemple pour tout un chacun de nous, puisqu’elle manifeste dans ses propos, une belle philosophie de vie. Elle a sans doute compris, peut-être même sans en être consciente que… la vie est un jeu donc elle y prend plaisir, tout simplement. 

Peu importe le futur, c’est une championne.  Et vous, faites-vous équipe avec la vie ou….?

L’humain est souvent obnubilé par des craintes, des doutes, des idées sombres. Les pensées agissent sur l’état émotionnel, l’équilibre de la personne, sa qualité de vie ainsi que sur son corps physique. 

Bien sûr, les antidépresseurs en amoindrissent les impacts tout en ayant des effets secondaires dont on ne peut toujours en mesurer les conséquences. Par ailleurs, les médicaments ne changent pas l’habitude de la personne qui se laisser submerger par lesdites pensées.

Si vous voyagez sur un chemin cahoteux et que pas très loin, il y a une route bien asphaltée. Continuerez-vous à vous faire brasser sur cette même route?

Si votre réponse est négative, vous devrez nécessairement orienter votre véhicule vers la nouvelle route, ça ne se fera pas comme par magie. Il est possible que vous ne la trouviez pas instantanément, mais sachant que vous allez améliorer votre sort, vous allez persister.

Il en est de même pour changer votre mental. Réalisez que vous n’êtes pas confortable, anticipez le plaisir de pensées plus bienfaisantes, dites « STOP » quand les pensées dommageables se manifestent, refusez de les entretenir, immédiatement amenez votre attention vers ce qui vous fera du bien et persistez.

Avec un peu de pratique, vous y arriverez.

Puisque la nature nous a donné une langue et deux oreilles, nous pourrions y voir une invitation à être davantage dans l’écoute que dans le bavardage. 

Les silences sont porteurs d’une richesse indescriptible. La nature est aussi, une enseignante discrète, qui murmure doucement à l’humain qui sait l’entendre. Tous ces enseignements nous sont généreusement transmis si nous nous exerçons à les capter.

Écouter, sans se laisser distraire, en demeurant dans un état de veille n’est pas un état « normal » dans une société si bruyante. Nous sommes inondés de bruits de toutes sortes. Ça nous empêche entre autres de penser par nous-mêmes et d’être en contact avec notre sagesse intérieure.   

Combien de personnes ne peuvent même rester seules, disant s’ennuyer. Nous sommes loin de privilégier l’écoute et tout est mis en place pour nous éloigner de cet état nous permettant de nous connecter à plus grand que nous. Il en résulte un manque d’espace intérieur qui nous serait pourtant si bénéfique et un sentiment d’être dans le vide face aux défis que la Vie nous présente.

« C’est la Sagesse et les Vertus qui forment et qui font mûrir les bons fruits de l’évolution humaine; tout le reste n’est que verbiage et illusion! » R. Emmanuel

Je vous invite à réfléchir avec moi à ce que serait notre monde, ici et maintenant, si chacun de nous cultivions l’amour du bien, du beau, de la justice, de l’autre, du travail, de l’engagement…

L’amour est un mot prononcé à tous les temps de verbe, avec ou sans « Si ». 

Comment se fait-il que si nous aimons autant, nous les humains sommes si insatisfaits, si malheureux ?

Il est possible que nous aimions pour ce que ça nous rapporte, pour notre bien-être, pour avoir l’air bien, 
par habitude, par possession, pour avoir quelqu'un, quelqu'une pour nous aduler.

Il y a parfois confusion entre amour et sexualité; entre amour et possession; entre amour et pouvoir; entre amour et servitude; etc.

Nous pouvons développer la conscience de ce qui motive nos élans dans nos relations et acquérir la capacité à s’abandonner, à s’ouvrir, à s’impliquer réellement. Avec le temps, un ressenti sincère naîtra et nous permettra de prononcer authentiquement de véritables paroles d’amour. 

Comme toujours : Point de moisson sans semailles.

On peut dire avec justesse que le monde se soûle de mots comme : respect, paix, fraternité, équité, liberté, amour, etc.; et après…qui les manifeste, qui les vit réellement quand ça dégénère?  

Voici des propos très répandus en lien avec ces mots :

- le respect  « Il devrait savoir que ça, c’est pas bon pour moi et arrêter ».                                          
- la paix : « S’il cessait de crier, on se serait pas engueuler ».                       
- la fraternité : « Y a juste à se débrouiller, moi y as-tu quelqu’un qui m’a aidé ?».                              
-l’équité : « Pourquoi, j’en profiterais pas et j’empocherais pas davantage… ».                                  -
-la liberté : « S’il apprend que je vais là, j’vais me faire passer un savon ».                                                 
- l’amour : « J’en ai assez fait pour lui, j’ai assez donné ».

C’est facile de dire que ce sont les autres qui devraient commencer. Sommes-nous des spectateurs ou des acteurs de premier plan dans nos  vies?

Descendre une pente est un jeu d’enfant qui ne demande pas d’effort. Par ailleurs, la remonter, s’élever dans des sphères qui tendent à plus d’harmonie, appelle l’humain à une transformation pas seulement dans ses paroles, mais, dans ses pensées et ses actions. Faute de quoi, tout ne sera que théorie sans conviction.

« L’homme sage attend tout de lui-même, l’homme vulgaire attend tout des autres. » Confucius

Comme le chante si bien Jean-Pierre Ferland : « Si on s’y mettait…Si on s’y mettait… ».

En consultation, il n’est pas rare d’entendre des personnes se débattre autant que faire se peut afin d'amoindrir une réalité qu’elles viennent tout juste de décrire avec minutie. 

Elles en souffrent, s’y sentent très inconfortables et parfois très à l’étroit. Des changements majeurs sont à prévoir pour s’en sortir ce qui implique de faire des deuils.

Eh oui,  changer implique de rendre différent, modifier, remplacer, transformer, enlever… afin de passer d’un état à un autre. C’est là qu’arrive les : « OUI, MAIS ».

Le changement fait peur, car il implique de traverser« un vide » temporaire, un état désertique à la recherche de nouveaux repères. 

Devant cette éventualité, beaucoup d’entre elles se résignent ne trouvant pas le courage nécessaire à faire, le ou les changements qu’elles savent très bien être nécessaires pour vivre harmonieusement. Elles préfèrent un avenir qu’elles connaissent même s’il sera malheureux au lieu de se bâtir un avenir dont elles seraient fières. 

Chacun a le droit de choisir et personne n’a à les juger et, ce n’est pas mon intention. Il est important de se rappeler par ailleurs que la cohérence exigerait qu’elles soient heureuses. Donc, fini de critiquer ladite situation puisqu'elles est devenue "leur choix". 

L’humain a un besoin intrinsèque d’édifier, de partager, de faire évoluer, d’être créatif et  ainsi de se réaliser en contribuant à la société. Il est porteur d’une semence unique suscitant continuellement un désir profond le prédisposant à tracer un chemin inimitable. 

Il est par ailleurs, guetté par toutes sortes de distractions l’éloignant de l’écoute de ce par quoi il est habité.

Ainsi, ce désir de s’engager, à sa façon, dans la vie comme il le ressent profondément, reste souvent caduc laissant place à des frustrations très fortes provoquant un vide ressenti de plus en plus fortement.

Face à ce mal-être grandissant, il compense par différents excès ou continue de cumuler les frustrations les empilant, souhaitant inconsciemment apaiser ce vide si difficile à supporter. Pourtant, le refus d’entendre, consciemment ou pas, cet appel  le détournera du bonheur puisque c’est par l’écoute et la réalisation de cet appel que sa vie aura un sens et qu’il accédera au bonheur. Comme le disent Luca et Francesco Cavalli-Sforza : 

« Le bonheur n’arrive pas automatiquement, ce n’est pas une grâce qu’un sort heureux peut répandre sur nous et qu’un revers de fortune peut nous enlever ; il dépend de nous seuls. On ne devient pas heureux en une nuit, mais au prix d’un travail patient, poursuivi de jour en jour. Le bonheur se construit, ce qui exige de la peine et du temps. Pour devenir heureux, c’est soi-même qu’il faut savoir changer. » 

Nous pouvons saluer la science sous différents aspects. Des progrès énormes ont été faits et continuent de nous épater et de nous être utiles. 

Par ailleurs, l’humain a son mot à dire dans les défis qu’il a à traverser. Quand un « savant professionnel » donne un diagnostic pour plusieurs personnes, tout a été dit. La personne prend le chemin qui vient de lui être tracé comme s’il s’en allait à « l’abattoir » par moment, ne ressentant aucun pouvoir de changer la situation. Il est pourtant possible de faire autrement.

Je vous cite en exemple, Madame Temple Grandin autiste de haut niveau qui aujourd’hui enseigne à l’Université du Colorado qui est docteure en Sciences animales et spécialiste de renommée internationale en zootechnie et conférencière. 

Quand un réputé professionnel l’a diagnostiqué à l’âge de 4 ans alors qu’elle ne parlait pas et faisait d’énormes crises, celui-ci voulait l’institutionnaliser. Il a expliqué à sa mère qu’elle ne parlerait jamais et qu’il n’y avait rien à faire avec cette enfant. 

Cette mère était effondrée, car en plus on lui disait que l’autisme était le résultat d’un manque d’amour maternel. Et pourtant, cette
femme a refusé de croire et de se laisser abattre. 

Elle s’est beaucoup investi auprès de sa fille qui aujourd’hui est un modèle plus qu’inspirant. Cette personne qui vit avec une grande différence du fait qu’elle est atteinte d’autisme de haut niveau laquelle a fait son chemin, dans une société intolérante et même cruelle face aux personnes différentes.

Beaucoup de défis ont dû être surmontés évidemment. Si ce fut faisable pour ces deux merveilleuses femmes, soyez assurés que dans la vie les possibles existent.

Ne nous laissons pas enfermer dans des convictions qui limitent nos chemins. Traçons chacun le nôtre à notre façon en gardant toujours espoir. Quand une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre. Sachons la voir et un pas à la fois, poursuivons notre quête.  r.

Devant différentes situations, il arrive que la seule réponse trouvée par certaines personnes soit d’entrer en état de panique. 

La panique, c’est comme un black-out dans le sens que tout le reste est éclipsé. La situation de crise prend toute la place. Nombre de peurs enchevêtrées comme des écheveaux de laine tout mêlés brandissent leurs menaces à qui mieux mieux. Le p’tit « hamster » se fait aller. Dans cet état, l’humain est perdu dans ses appréhensions et son système nerveux convulse.

L’humain ne parle et ne pense qu’à ce qu’il qualifie de terrible. Rien d’autre n’existe.

Il est primordial pour lui de se ressaisir. De prendre de bonnes respirations et un peu de recul afin de faire un petit bilan pour établir les impacts immédiats et à venir de ladite situation. Par la suite, élaborer une liste de solutions qui ne seront ni parfaites, ni idéales, mais à tout le moins, celles-ci l’aideront à se remettre debout et à poursuivre sa route dans un état plus fécond. 

Ainsi, il développera plus d’assurance face à son devenir. Il connectera avec ses ressources et se surprendra lui-même des capacités dont il dispose. 

Certaines émissions télévisées dont Nord-Sud; la ruée vers l’or; la franchise ont clairement fait la démonstration de la créativité de l’humain face aux imprévus, s’il est porté par une volonté d’avancer et de se dépasser. Ces participants ne sont pas différents de vous et moi, si nous décidons aussi de faire face aux défis qui se présentent à nous, nous le pourrons tous.     

Rien n’est en trop chez l’humain. Différentes facultés lui permettent de maintenir son équilibre. Par ailleurs, à lui de bien les gérer.

 Un humain qui ressent les événements et ses impacts sans prendre un peu de recul pour pouvoir les analyser est à risque de vivre des émotions qui lui font perdre son aplomb.

L’émotionnel ouvre la porte d’accès à l’inconscient qui gère avec des informations datant souvent d’expériences infantiles non réévaluées, ce qui laisse place à un tourbillon d’émotions qui généreront des comportements souvent extrêmes et ne règleront rien, bien au contraire. 

Se laisser-aller à ces débordements, abîment nos relations et grafignent notre estime de soi. C'est pourquoi il est nécessaire de prendre du recul et de se demander : « Si telle autre personne vivait cela, que penserait-elle? Comment pourrait-elle voir ladite situation? Etc. ». 

Il y a là un premier pas pour désamorcer l’état émotionnel excessif et trouver de meilleurs moyens afin de traverser nos défis. 

Quelqu’un qui a tendance à être très émotif a besoin, s’il veut améliorer sa qualité de vie et celle de ses proches, de revisiter son histoire de vie personnelle pour soupeser ce qui est en lien avec ses interprétations débridées, qui dans l’aujourd’hui et le maintenant, ne peuvent que l’amener vers des comportements destructeurs envers lui-même et les autres.  
 
À lire demain : Pas de panique en lien avec ce billet.