Il y a un adage qui dit: "On n’arrête pas de jouer parce qu'on vieillit. On vieillit parce qu'on arrête de jouer."

Il y a du vrai là-dedans cependant je me permets de nuancer. Selon notre histoire de vie, le jeu n'a pas toujours fait partie de nos réalités. Je serais portée à dire qu'on vieillit parce qu'on ne rit pas, que l'on arrête d'être curieux,  de s'émerveiller, de ne plus faire de projets. Parce que l'on croit que le vieillissement se définit que par l'âge.

Notre société parle souvent des vieux comme une catégorie de gens à part qui ne sont plus utiles.

Je crois cependant qu'une personne qui a conscience que la vie est précieuse et qu'elle en fait un quelque chose qui fait sens pour elle, peu importe le nombre de bougies qu'elle a sur son gâteau d'anniversaire, cette personne continue de laisser une empreinte distinctive dans la société.

Nous ne sommes pas obligés d'obtempérer à toutes ces croyances véhiculées sur la vieillesse et quant à moi j'ai la certitude que tant qu'il y a de la vie, il y a une vraie personne qui peut contribuer à sa façon dans son environnement. Qu'elle a une place et j'espère qu'elle aussi en est persuadée.

Je vous avoue être toujours tendrement émue quand je vois des personnes d'un âge certain, se câliner et se prendre soin. C'est d'une telle beauté et ce,  même si la peau est tombante et la démarche chancelante. Il y a là à mon avis, la manifestation de deux coeurs qui aiment, qui vibrent, n'est-ce pas ça la vie?

Lundi : l'espoir nourrit le quotidien et l'ennoblit

Ces paroles de Larry Winget, mettent en lumière l'incidence de ces comportements dans lesquels les gens se plaignent et n'osent pas faire face aux situations qui les dérangent.

Souvent l'on met des choses sous le tapis se disant que la maison est propre. Tôt ou tard cependant, un coin du tapis va r'trousser et on devra faire face à ce que l'on ne voulait pas voir et/ou le corps somatisera ce qui est mis de côté.

Comment aller vers son authenticité en refusant d'exprimer ce que l'on sent vrai, en se résignant à contribuer à ce que l'on déplore ?

On pourra tenter de se faire accroire toutes sortes de chimères et pire encore, les croire, mais la réalité est que plus on se met de masques, on croit se "protéger" en refusant de faire face à ce qui ne nous convient pas, plus on se nie, plus on se fuit. Plus on vit en faisant semblant, en jouant un rôle, plus on devient une utopie.

Ce choix appartient à chacun qu'on le veuille ou non et il  aura ses répercussions.  

Demain: vieillir

Y a t'il des effets pervers à exercer un pouvoir arbitraire sur les autres  et ce, peu importe le contexte?

Le pouvoir est une drogue qui modifie la réalité biologique, hormonale et neuronale des personnes qui l'exercent à outrance.

Le sentiment de pouvoir devient une arme en soi qui s'alimente par les décharges de testostérone et de dopamine dans le sang autant pour les femmes que les hommes. Ce qui génère un apport d'énergie et de bien-être. Ça devient comme un philtre aux vertus magiques.

Ce jaillissement hormonal que la victoire déclenche est enivrant de là l'accoutumance,  la dépendance.

Des recherches menées par le Dr Robertson mettent en évidence que le pouvoir est une drogue hormonale qui fascine.

Ce qui crée l'accoutumance à toute dépendance, c'est la répétition, la recherche de cette euphorie provoquée par la "substance absorbée ou générée" par celle-ci. Dans le cas présent,   c'est par l'exercice du pouvoir. Arrive un moment ou cette stimulation  devient comme un mode de vie.  Être esclave de ce genre de stimulation fait bien des malheureux.

De plus, la personne qui continue de garder le contrôle, à exercer son pouvoir ne rencontre pas ses zones de vulnérabilité, ne peut donc y  faire face et les transcender.

Demain:  "Ne dites rien, ne faites rien et ne soyez rien."

C'est un cheminement  qui implique de s’enraciner dans le présent en posant sur soi un regard d’accueil, de bienveillance, de respect et d’humilité.

Nous avons tous une histoire, laquelle a parfois fait de nous des écorchés. Celle-ci  nous invite au travers nos expériences à se regarder aller, à modifier ce qui a besoin de l’être en s’accueillant là où l'on est, tout en se donnant des moyens pour améliorer  « notre qui je suis en devenir ».

Parfois nos comportements, nos paroles, nos décisions produiront des effets inattendus. Lesquels font naitre de la stupeur, dès ce moment ce qui pourra nous aider, sera de sonder l’intention que nous avions au départ, observer les résultats obtenus, se réajuster et s'excuser pour le malentendu le cas échéant.

Nos réflexions seront une source d’aide considérable si elles tiennent compte que l'on a toujours une part de responsabilité dans ce qui se produit. Aussi, se questionner à savoir :

Qu’est-ce que j’aurais pu faire de différent? Pourquoi et comment?

Nous aidera à éclairer la suite des choses.

Un contrat de soi à soi pour vivre de façon intègre dans le respect de soi et de l'autre:

J’ai ma part de responsabilités dans ce que j’ai fait ou pas fait, dit ou pas dit? J’ai le pouvoir de changer ce qui a besoin de l’être. Il m'appartient de  tracer mon nouveau parcours en restant fidèle à ce que je sens vrai, tout en tenant compte des remarques et informations venant de l’extérieur.

Si l'on vit sa vie en ouvrant son coeur avec intégrité. .. eh bien, si l'on vit vraiment pour l'instant présent, on n'a jamais le temps de regarder en arrière et d'avoir des regrets.  Roger-Jon Ellory

Lundi-la violence

Les personnes qui ne vont pas bien pourront décider de se prendre en main, s’établir des objectifs réalistes, agir dans le sens de leurs nouvelles façons de voir et avancer avec détermination en étant fidèles  à ces nouveaux comportements, manière de penser, etc.

Celles-là atteindront des niveaux de changements très satisfaisants lesquels souvent vont même dépasser leurs aspirations.

Et, il y  en a d'autres qui disent vouloir changer, mais qui constamment se diluent en cherchant : «  la solution  magique », le moyen qui changera leurs modes de fonctionnement, sans effort, sans douleur.

Comme ces autres cherchent LA méthode unique et spéciale qui les changera se percevant avoir un problème différent, ils croient ce faisant, être sur la bonne voie. Ils gardent le contrôle.

Pour ce faire, ils analysent, ils doutent,  scrutent, déduisent que finalement tout ce qu’ils trouvent n’est assurément pas assez bon ni efficace.

Pendant ce temps que font-ils avec constance autre que de répéter à l’infini ce qui les garde dans cet état de mal-être? Pas grand chose, sauf butiner, critiquer et  rejeter. Et pourtant, comme le disait Carl Gustav Jung,  la vie nous ramène toujours ce que nous n'avons pas  guéri. Le chemin vers l'authenticité nous pousse inlassablement à nous retrouver.

Autant, l’humain peut changer et être fier de son cheminement, autant il peut se mentir à lui-même avec brio.

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles à faire qu’on ne les fait pas, c’est parce qu’on ne les fait pas qu’elles sont difficiles. » Senèque

Demain : Prendre le risque d’être soi

Nous avons en ce moment avec la fièvre des olympiques la démonstration de la montée fulgurante de l’enthousiasme en lien avec ces athlètes de haut niveau.

Sur quoi est portée notre attention? Qui est glorifié? Ces personnes d’exception, ces personnes qui sont le moins comme tout le monde.  

Au-delà de l’aspect de stimulation que ces athlètes peuvent susciter à une catégorie de personnes, elles laissent aussi certains messages lesquels peuvent avoir des effets nocifs puisque beaucoup d’entre elles dans ces sports, font fi de leur condition d’être humain.

Elles ne tiennent pas en compte leur vulnérabilité, prennent parfois des risques énormes pour assouvir leur désir (non conscient) d’être adulé,  et  de podium.

Dans notre société où la performance est régulièrement mise en valeur au détriment même de la vie, je me questionne sur ce qui reste de ce message qui était et est encore véhiculé : « C’est pas le résultat qui compte, l’important c’est de participer ».

Se peut-il qu’entre ce que l’on dit et ce que l’on valorise, il y ait une incohérence?

 Demain : la recherche de la solution magique

Puisque nous respirons, fonctionnons dans des univers différents certes, mais nous avons des activités, nous pensons, donc on peut dire que « la matière première » tant qu’on est en vie, est présente pour tout un chacun de nous. 

Qu’est-ce qui fait  donc la différence entre les personnes qui aiment  la vie, qui apprécient leur quotidien et d’autres qui rechignent constamment ou presque?

Notre environnement, nos conditions jouent un rôle, c’est évident. Il y a cet adage qui dit : « Que l’argent rend le malheur plus confortable », je crois que l’on ne peut se mettre des œillères y a certainement quelque chose de vrai là-dedans. Et, à même temps ce n’est pas tant que ça l’argent qui fait la différence puisqu’en écoutant les nouvelles, la commission Charbonneau, en constatant la corruption qui règne sur la planète, ce n’est pas « les pauvres » qui soutirent l’argent. Quand on constate toute cette avidité, à l’évidence celle-ci est majoritairement vécue par les gens de pouvoir.  
 
Alors, qu’est-ce qui fait une réelle différence? 

Notre conscience, notre attitude, notre capacité à être reconnaissant de ce que l’on a,  puisque rien ne nous est dû. L’on peut éprouver du bonheur en écoutant nos amis les oiseaux, à voir la nature si accueillante et constater que notre mère-terre année après année produit de bons fruits, de bons légumes même en étant peu estimée.

Aussi, il y a la gentillesse des gens, leur capacité à être à notre écoute, nous orienter quand on est en situation trouble. Je pense entre autres aux personnes travaillant comme secrétaire médicale, ceux et celles qui sont dans des commerces de service trouvant des solutions aux problèmes que nous vivons avec nos p’tits appareils sophistiqués, le sourire des personnes qui nous servent au resto, dans les magasins, etc.

Si dans une journée, nous avons eu 3 bons contacts et un moins heureux? De qui parlerons-nous? La réponse à cette question en dit long sur notre capacité à générer du bonheur dans notre quotidien.

Où est-ce que l’on porte notre regard? Sur ceux et celles qui sont moins accommodants, sur les problèmes ou sur les solutions que l’on trouve quand un problème se présente à nous? Sur les richesses de la vie ou sur ce que l’on voudrait avoir?

Ceux qui veulent se trouver des manques le feront, peu importe leurs conditions de vie. À l’inverse, ceux qui s’entraînent à contempler le beau et à saisir les merveilles de la vie, ses richesses le feront. C’est ça exercer notre capacité à choisir au lieu de se laisser entraîner dans un courant pessimiste lequel a des répercussions nocives énormes.

Pour tous, la vie passe. Ce qui est triste c’est d’attendre à la fin et dire : « J’aurais dont dû ». Rare rendu là, sont les personnes qui ont la possibilité de se reprendre. 

Cette citation d’Alfred de Musset prend ici tout son sens : « Mon verre est petit, mais je bois dedans. »

Demain : L’acclamation de la performance ...

Le processus est mis en place. La partie blessée est en voie de guérir. Une équipe dynamique a vu le jour composée de cet adulte mature en train de conquérir cette nouvelle identité (VOUS) et la partie qui était blessée laquelle est à se rétablir se libérant de la culpabilité. 

Attention, les vieilles habitudes sont coriaces. Cet adulte devra demeurer attentif à ne pas se taper sur la tête, mais au contraire commencer à voir dans chaque expérience de l’enseignement, faire des prises de conscience qui pourront au besoin l’aider à rectifier ce qui a besoin de l’être et observer, se féliciter de chaque avancée. 

S’il y a de l’énergie que l’on gaspille sans aucune utilité, c’est bien quand on tourne en rond, que l’on reproduit les mêmes comportements indésirables sans se remettre en question ou que l’on se tape sur la tête. En plus de perdre notre énergie, on se délaisse et offensons notre potentiel, c'est loin d'être insignifiant.

Cheminer se fait graduellement. Quand un adulte avec intégrité s’est fait une place de choix dans son cœur, il va s’y enraciner et croître, c’est incontournable. 

De ce processus, apparaîtra avec un peu de temps de l’audace que cet adulte mettra dans ses projets accompagnés d’un élan de vie transformé. Graduellement la personne vivra plus de sécurité intérieure et un sentiment d’avoir sa place et de l’occuper bellement, et ce, avec fierté.

À partir de là, l’harmonie avec elle-même et dans ses relations, le bien-être, une meilleure santé et qualité de vie sera ressentie.

Lundi : apprécier le quotidien

Maintenant, occupons-nous de l’adulte lequel doit devenir autonome, cessant de « quêter son sceau accréditant »  à l’extérieur, s’il veut s’en sortir. 
 
Qu’est-ce qu’un adulte? Voici brièvement comment je le perçois : C’est une personne qui est capable de développer une autonomie affective, qui identifie ses limites et ses besoins, en tient compte et s’organise pour les satisfaire. C’est une personne qui est capable de dire non quand quelque chose ne lui convient pas et assumer ses prises de position. Cette personne est réceptive à ses manques, ses blessures et prend des moyens pour en guérir sans déverser sur les autres. Cette personne est consciente de ses attitudes et apprend à semer du bon grain, non de livraie puisqu’elle considère son rôle comme participatif à un monde à construire que l’on souhaite meilleur, car elle sait que les autres sont importants et que c’est ensemble que l’on fait notre quête. Donc, ils ne sont pas là ni pour la prendre en charge ni pour subir ces états d’âme et ces trop-pleins.

Comme elle veut se libérer de la culpabilité dont les fondements sont antérieurs, elle peut aujourd’hui faire un deuil de ce qui n’a pas été. Il y a là une étape importante afin de poursuivre sa route différemment. Comment prétendre vivre ici et maintenant en traînant un passé avec lequel on ne se met pas en paix?

Voici une façon de faire : cette personne peut s’imaginer la ou les personnes desquelles elle identifie être les auteurs de ce manque générant la souffrance qui est toujours criante en elle.  Leur exprimer ce qui l’a tant blessé, ce qu’elle aurait souhaité et par la suite leur remettent symboliquement les séquelles de ce manque qui a engendré tellement de détresse. Leur pardonner et se pardonner aussi d’avoir comme adulte continué de chercher encore et encore cette approbation au lieu de se construire un chemin plus fécond. 

Cette personne peut par la suite devant cette ou ces personnes (qui ne sont pas réellement là, mais qu’elle a imaginé être là), les
prendre à témoin de la remise d’ un certificat préalablement préparé,  décrétant qu’elle est une personne fière, qui fait son possible et sur lequel il y a une mention d’excellence pour les choix qu’elle fait maintenant de prendre sa vie en main, enfin libérée de ces attentes venant de l’extérieur. Certificat dont elle se gratifie.

Quand le rituel sera terminé. Elle les verra partir l’air penaud. Elle accrochera bien à la vue son nouveau certificat. S’engagera à cheminer pas à pas, en adulte mature en charge de sa vie. Peut-être invitera-t’elle une ou des personnes significatives pour célébrer sa diplomation. Quotidiennement, elle se félicitera de tous ses efforts qui la rendent si fière d’elle. Elle respirera la Vie et sentira en elle, un souffle visionnaire, celui de la liberté de choisir et de vivre en fonction de ce qu’elle sent vrai. 

Ainsi, son discours va changer. On ne l’entendra plus ressasser ce passé si cahoteux, mais discourir sur ses projets, sa fierté et la découverte de ce potentiel qui s’exprime de plus en plus. La vie sera tellement différente. 
 
Demain : Les dessous de la culpabilité…s’en sortir 4e de 4