La nature étant un grand maître, elle nous berce de ces vents chauds dans un ciel sans nuage nous enveloppant d’une douceur qui réchauffe le cœur et le corps, parfois.

En d’autres temps, elle nous prodigue des bourrasques, des vents violents, des tempêtes énormes. Que faut-il faire en ces temps tourmentés? Se mettre à l’abri.

Le quotidien est tout aussi porteur de la douceur que de tourmentes. Comment les traverser?

En ayant construit, à l’intérieur de soi, un havre de paix virtuel. Un espace de rencontre avec notre Sagesse supérieure personnifiée par un grand sage ou une personne décédée ou toute autre source d’inspiration, de qui nous ressentons l’amour et la présence chaleureuse. 

Ces rencontres permettent de rester connecter avec le meilleur de soi et de pouvoir continuer de le proposer, et ce, peu importe les circonstances.

Quand la violence des expériences se fait sentir et c’est quasi inéluctable, de développer l’habitude d’aller se ressourcer dans ce lieu intérieur toujours disponible, vous permet de reprendre racine dans cette capacité à négocier avec  les différents événements et personnes impliquées et d’en faire une meilleure gestion.

Si on se rendait compte que l’on marche avec des boulets aux pieds, c’est en recherche d’outils pour s’en libérer que l’on emploierait rapidement notre énergie, et pourtant…

Se croire paresseux quand l’on s’amuse ou mauvais si l’on fait une erreur si l’on n’a pas été impeccable dans notre propos, croire que l’on va engraisser aussitôt que l’on mange quelque chose de goûteux. Se croire indigne d’amour parce qu’antérieurement on n’en a pas reçu, etc.

Y a-t-il de réels fondements à toutes ces chimères?  Elles nous dominent malgré tout. Elles nous font nous autocritiquer, nous dénigrer, sans ménagement. Voyons cette expérience :

Une nouvelle mariée coupe les bouts du jambon avant de le mettre dans la cocotte. Son conjoint surprit, lui demande pourquoi fais-tu ça? J’sais pas…ma mère le faisait. 

Téléphonant à la mère afin de savoir pourquoi elle coupait les bouts du jambon avant de le mettre dans la cocotte, elle répondit : « J’sais pas, ma mère le faisait ». En délégation, ils se rendent à la maison pour personnes retraitées afin de poser la question à la grand-mère qui répondit : « Dans l’temps les chaudrons étaient trop petits, je devais couper les bouts du jambon afin de le faire rentrer dedans. » 

C’est ainsi que s’écrit l’histoire jusqu’à ce que quelqu’un brise ce cercle vicieux de l'esclavage. Serez-vous de
  ceux-là?

Futée est cette force de guérison intérieure qui nous ramène dans nos relations de couple avec un partenaire porteur de caractéristiques qui nous ont fait « suer » à un moment ou l’autre de nos précédentes années. 

Quand l’on rencontre une personne pouvant devenir un partenaire de vie, quelque chose d’abstrait nous attire, nous éblouit. La relation se développe et ça y est, nous choisissons d’unir notre destinée. La fascination s’estompant laisse place au fil du temps à des mal-être grandissants. 

Qu’avons-nous manqué? Qu’est-ce qui fait que nous nous retrouvons encore dans une situation connue?

Quand notre « guérison émotive » n’a pas été faite, après un certain temps, on commence à identifier chez notre amoureux, notre amoureuse, des traits quasi copiés/collés de papa ou de maman ou d’un précédent partenaire, lesquels façons d’être nous ont fait souffrir. Et là, on s’y retrouve avec ce, cette partenaire.

Dès lors, nous sommes en colère, éprouvons un sentiment d’avoir été trahi ou aveuglés par « l’amour ». Mais bon… respirons par le nez et calmons-nous. Cette personne nous permet de faire ce que nous ne pouvions faire, antérieurement ou n’avons tout simplement pas fait. 

Nous sommes un adulte plus conscient alors agissons comme tel. Ne nous réfugions pas dans un état de victimisation, mettons nos chaussures d’adulte éclairé, enracinons-nous authentiquement dans la personne en devenir que nous sommes, soyons à l’écoute de nos besoins, rétablissons-nous de nos blessures. En un mot, mettons-nous sur la voie de la guérison. Pour ce faire, nous devrons établir et énoncer clairement nos limites avec considération, respect et constance et prendre charge de ce qui se réveille en nous.  

Ainsi pourra se réchauffer,
de belle façon, la relation avec ce partenaire. Nous irons mieux et cesserons de
  le comparer à papa, maman ou à son ex. De plus, nous cesserons de traîner un lot de récriminations et pourrons recevoir et donner un amour bien senti, sans traîner notre livre de comptes cachés.  

La routine qui nous sécurise a un effet pervers dans le sens que l’humain s’y encroûte, oublie son potentiel créateur et ses rêves teintés de passion. Le tumulte provoqué par les agendas bien remplis, l’écarte d’une route à construire laquelle serait à ses couleurs.

Quand arrive la belle saison, la nature émergeant d’une période prolongée de dormance, devient l’archétype d’une oeuvre qui se matérialise différemment d’une année à l’autre, dans une splendeur sans égal.

En plus d’être un régal pour nos sens, elle est invitation pour chacun de nous à réaliser ce potentiel intégré dans notre essence dont la quintessence ne demande qu’à se déployer. La liberté d’y répondre affirmativement est nôtre. 

L’autre option est de faire taire ce doux murmure et quand les vacances seront terminées, se replonger dans la routine, sur le pilote automatique. 

Ce faisant, un grand vide aux couleurs de l’amertume et de la désolation sera régulièrement présent, même au travers la performance quotidienne caractérisée par ce que l’on nomme « la réussite ».  

C’est le rappel d’un rendez-vous manqué.

Être pleinement détendu dans la nature généreuse est source d’inspiration, notre sixième sens s’exprime et est entendu particulièrement dans ces moments que l’on peut qualifier de havres de paix. 

Comment bonifier cette interpellation de la grande Sagesse qui communique en nous et avec nous?

D'abord, l’accueillir en la laissant nous insuffler, cet élan dont elle est porteuse, restant réceptif à son magnétisme. Être avec, sans diluer notre attention, l’héberger au centre de soi, libre de s’installer sans être hélé par le mental.

Goûter bon sa présence, la laissant prendre forme, couleur, texture. L’émotion dont elle est détentrice est douce, pleine et riche. Si enveloppante que toutes les parties de soi ont envie de s’y tremper comme si l’on entrait dans une mer calme, baignée par les rayons du soleil et la caresse d’un vent doux qui nous charme par sa légèreté.

Ce faisant, le cœur conquis ouvre grand
son oreille qui au fur et à mesure de cette intégration est transportée dans l’antichambre du renouveau.  Cette source nous convie au renouvellement.  Ne sommes-nous pas des êtres de chemin, des innovateurs?

Qui n’a pas vécu de p’tits coups de cafard durant lesquels on aurait le goût de prendre un aller seulement vers n’importe quelle destination pourvue que ce soit très loin.

Il arrive que la charge des responsabilités soit tellement grande que l’on en est affecté. Que faire pour illuminer ces moments?

D’abord s’arrêter, respirer, se prendre virtuellement dans les bras en se disant : « je comprends tellement comment tu te sens en ce moment ». Avoir pour soi, un regard et une écoute de compassion. Se faire un petit plaisir tout simple comme de manger un cornet de crème glacée sans culpabilité, observer un canard se laissant glisser sur l’eau, admirer un chat s’étirant langoureusement, écoutez le chant des oiseaux, téléphoner à un ami, lire quelques pages d’un livre, etc.  
 
Déjà par ces petits moyens simples, s’installera une belle douceur qui caressera tendrement votre coeur.  

Par la suite, sur la liste des choses à faire, choisir celles qui prennent le moins de temps afin d’alléger cette liste, s’activer et prendre la décision de faire au mieux, aujourd’hui. Demain est un autre jour, un jour nouveau.

Ne pas oublier de saluer votre courage. La journée s’écoulera mieux et le p’tit coup de cafard cédera la place au contentement.  

Avoir le sentiment d’être à sa place, entouré de gens chaleureux qui allègrement partagent différentes expériences, connaissances et idées positives. À mon sens, il n’en faut pas plus pour ressentir de la fraternité. Cette connexion relationnelle qui stimule notre élan de vie, élément essentiel afin d’apprécier la beauté des expériences, des projets et des rêves portés par les uns et les autres.

Chacun étant intéressé par les propos de l’autre lesquels s’imbriquent et bonifient le sujet énoncé. C’est par ce genre d’attention, que se matérialise l’intérêt, que mutuellement les gens se portent.  

La vie est simple quand l’on sait reconnaître dans ces petits moments de grâce, le plaisir d’être ensemble et d’être précieux les uns pour les autres.
 
Il y a toute une différence entre ce genre de rencontres familiales que j’ai connu dans ma jeunesse où bien souvent, j’entendais mes parents et la visite, « cassez du sucre sur le dos des voisins ou de la belle-sœur, etc. » Ou, ces lamentations après nos institutions ou ce vouloir avoir raison à tout prix sur un point ou un autre, attitude encore trop présente de nos jours. 
    
Probablement, que ces souvenirs éteignoirs de conversations stériles, me font davantage apprécier d’être en compagnie de gens sains, capables de communiquer en valorisant au lieu de dénigrer quand ça arrive tout en étant visionnaires d’un monde à construire, le nôtre.

À quoi est occupée votre pensée? Vous avez peur de ceci et de cela. Vous ne perdez pas une occasion de dénoncer ce qui vous apparaît être injuste. Lors des discussions avec vos proches, vous mettez en évidence ce qui ne va pas et « tapez sur le clou » encore et encore, aussitôt que vous en avez l’occasion.  
  
Vous êtes pourtant surpris d’aller mal, de vous vautrer dans une aigreur quotidienne qui vous assaille, d’être continuellement interpellé par une santé défaillante. 

Ce à quoi vous portez attention se développe. Personne n’étant contre la vertu, je vois des hochements de tête et j’entends…Oui, oui nous savons tout cela Diane. 
 
Pourquoi alors entretenir un comportement qui vous mine? 

Observez-vous aujourd’hui. De quoi parlez-vous? À quoi pensez-vous?

Là où est votre parole et vos pensées, là devient votre réalité avec tout ce qui en découle. 

Chacun de nous a l’opportunité d’alléger son quotidien, de le colorer joyeusement, de l’imprégner de chaleur humaine QUAND il devient conscient de ce qu’il cultive. 

Ce matin j’ai eu envie de vous partager cette portion de vie de M. Gagné qui me semble pleine de sagesse. 
 
Un homme de 92 ans, petit, très fier, habillé et bien rasé tous les matins à 8h, avec ses cheveux parfaitement coiffés, malgré qu'il soit aveugle, déménage dans un foyer pour personnes âgées aujourd'hui même. Sa femme de 70 ans est décédée récemment, ce qui l'oblige à quitter sa maison. Après plusieurs heures d'attente dans le lobby du foyer, il sourit gentiment lorsqu'on lui dit que sa chambre est prête.

Comme il se rendait jusqu'à l'ascenseur avec sa marchette, la préposée lui fit une description visuelle de sa petite chambre, incluant le drap suspendu à sa fenêtre servant de rideau. Je l'aime beaucoup dit-il, avec l'enthousiasme d'un petit garçon qui vient d'avoir un nouveau petit chien. M. Gagné, vous n'avez pas encore vu la chambre, attendez un peu.

Cela n'a rien à voir, a-t-il répondu. "Le bonheur est quelque chose que tu décides à l'avance.  Que j'aime ma chambre ou pas ne dépend pas des meubles ou de la décoration - ça dépend plutôt de la façon dont moi je les perçois. C'est déjà décidé dans ma tête que j'aime ma chambre. C'est une décision que je prends tous les matins à mon réveil.

J'ai le choix, je peux passer la journée au lit en comptant les difficultés que j'ai avec les parties de mon corps qui ne fonctionnent plus, ou me lever et remercier le ciel pour celles qui fonctionnent encore. Chaque jour est un cadeau, et aussi longtemps que je pourrai ouvrir mes yeux je focusserai sur le nouveau jour et tous les souvenirs heureux que j'ai amassé tout au long de ma vie ». 
  

Vous savez mademoiselle, la vieillesse est comme un compte de banque. Tu retires de ce que tu as amassé. Donc, mon conseil pour vous, serait de déposer beaucoup de bonheur dans votre compte de banque des souvenirs. Je vous remercie à l’avance de votre participation à remplir mon compte de banque, car vous savez, je dépose encore.

Il lui dit voilà quelques règles simples règles pour être heureux.

-Libérez votre coeur de la haine et votre tête des soucis
-Vivez simplement
-Donnez beaucoup sans attendre en retour 
-Ne croyez jamais que la Vie ou quelqu'un d'autre vous doit quoique ce soit. 
-Rendez grâce de pouvoir participer  

Peu importe l’âge de nos jeunes, le rôle du parent n’est pas d’être son ami, mais plutôt d’être pour lui un parent-guide et de lui transmettre des valeurs engendrant le goût d’être, un humain accompli et fraternel.

Peu importe sa condition, qu’il soit atteint d’une maladie mentale,  d’un handicap ou non, pour vivre heureux et maximiser son potentiel, l’humain doit ressentir sa participation là où il gravite et percevoir qu’il peut faire une différence, ne serait-ce que par sa façon d’aborder la vie, de relever ses défis. Ainsi, il ne peut que se sentir participant, utile et bienvenu.

Pour ce faire, il doit apprendre à développer son discernement et implicitement reconnaître que dans l’existence, il y a des limites. Que certaines choses se font et valorisent la vie et les êtres qui l’entourent, d’autres non.

Ça fait partie des tâches du parent-guide qui a un rôle souvent ingrat et répétitif, du moins pour un temps. L’enfant apprend par la répétition et l’exemple.

Un parent-guide qui baisse les bras quand il est fatigué, qui perd patience et agit contrairement à ce qu’il prône, devient non crédible et non respecté.

Par la suite, il devra recommencer à zéro, car les comportements souhaités seront brisés par le parent-guide lui-même puisqu’il aura manqué de constance, de patience et de détermination. 

S’installera un cercle vicieux dans lequel fusera les tensions, les mots dénigrants, le découragement et son défi de parent-guide sera relégué aux oubliettes, tant il aura à faire pour ramasser « les fruits amers de son manque de cohérence ». Ceux-ci viendront par vague dans une montée de violence. 

Ce faisant, il ne léguera rien de constructif à son enfant lequel
aura peine à devenir un bel adulte. C’est ainsi que se manifeste la roue de la
violence, fort bien présentée dans cette prémisse : « Tout ce que tu es parle si fort que je n’entends pas ce que tu dis. »