Nous avons une relation discutable avec le corps. Il y a eu d’abord la religion qui l’a dénigré, méprisé et qui a fait valoir la vie de
certains saints lesquels ont meurtri leur corps pour faire « pénitence ». Personnellement, j’ai peine à voir le bien-fondé de ces mortifications. 

Plus proche de nous, des parents découvrant l’enfant dans ses premières explorations qui l’ont souvent rabroué comme s’il était pervers au lieu de mieux lui expliquer et faire la part des choses. 

Il y a eu peu d’éducation favorable qui aurait rendu au corps, sa noblesse.    

Mais qu’en est-il aujourd’hui?  Quel traitement réservons-nous à notre corps?

Il me semble que plus que jamais, nous meurtrissons notre corps en le dénigrant, le soumettant à un rythme inconsidéré, le passant par des régimes draconiens, de la chirurgie esthétique dans le but de le modeler afin qu’il réponde à une image sculptée par certains acteurs cupides dans une société dictée par une « perfection » basée sur des visées irréalistes et indifférenciées. Et, ces sports extrêmes, cette consommation de drogues légalisées ou non, etc.   

On se croit bien évolués et pourtant… 

Sans en être réellement conscients, nous sommes dans une ère où nous nous meurtrissons sans bon sens et continuons de bafouer ce corps qui est le nôtre. À quand le jour ou nous allons l’honorer,  le valoriser, lui qui malgré tout nous permet de goûter bon la vie. 

Nous avons tous cette capacité d’anticiper, la preuve en est toutes ces peurs que nous entretenons comme si nous étions en danger alors que c’est l’anticipation d’un quelque chose possible, rien de plus.

Pourquoi, ne pas se servir de cette aptitude quand c’est difficile pour se créer un a –venir meilleur. S’imaginer ce que l’on veut y vivre. Cajoler chacune de ces images en les agrandissant, les meublant de beau, les parant d’espoir.

Ce faisant, nous changerions d’état en ce qui a trait au présent et ensemencerions notre futur de merveilleux. La ferveur de croire à du meilleur risque fort d’optimiser ce qui est, en apaisant un présent souffrant qui aspire à être transformé vers quelque chose de plus confortable.

Il n’est pas rare de se promener sans recevoir un sourire, un bonjour, simplement par courtoisie. D’aller faire son épicerie et de se faire quasi piler sur les orteils par quelqu’un de tellement pressé qu’il fait comme si vous n’existiez pas. 

J’ai personnellement une carte de stationnement pour handicapé. Nombre de fois, l’espace réservé à cet effet est occupé par une voiture dont le moteur est en marche. Le conducteur attend une autre personne ou par une voiture sans vignette, et ce, sans se soucier des personnes à mobilité réduite. 

Oui, quand il y a de grandes catastrophes nous assistons à de la mobilisation. Comme si, l’événement qui vient de se produire réussissait à briser cette carapace qui nous fait vivre en vase clos, sans se soucier des autres.

Une conséquence liée à cette réalité est une augmentation incroyable de différentes maladies. Le corps tente de crier qu’il existe et qu’il a besoin d’attention de soi d’abord et de solidarité. L’humain est un être sociable et relationnel. Il ne peut pas être heureux en étant perdu comme une île au milieu de nulle part.

 Ne pas saisir l’importance
des rapports des uns avec les autres ne peut que nous dessécher. Quand une sève
ne circule plus dans l’arbre, il se tarit et
meurt.

Pas si évident d’établir des relations en santé. Plus, nous sommes proches de quelqu’un, plus ce qu’il fait ou ne fait pas, dit ou ne dit pas, peut réveiller des blessures non guéries.

De là émergent différents comportements où l’amour, bien que souhaité ne circule plus. 

Donner le bénéfice du doute, être à l’écoute de ce qui se réveille en nous quand nous nous sentons heurter dans une situation permet de rester bienveillants. 
 
Nous souhaitons tous être reconnus et acceptés sans être jugés et pourtant, nous avons nous-mêmes tendance à nier ce qui nous caractérise. Nous ne nous accordons pas le privilège de nous considérer et voulons que l’autre le fasse. Il y a là, un grand paradoxe.

Connaître sa valeur, accepter l’autre dans ses différences, oser être authentique sont tous des facteurs nous permettant d’entretenir avec l’autre, les autres, des relations saines et en santé.

Parfois, nous vivons des inconforts. Une partie de soi désire du changement. Nous envisageons alors différentes possibilités lesquelles sont accompagnées par de l’insécurité.

Si ce n’était pas la bonne chose à faire? Qu’est-ce que je vais perdre en changeant? Si je n’avais pas les capacités pour mener à bien ce projet? etc.

Parfois, ces peurs sont tellement fortes qu’elles nous paralysent et nous font mettre de côté le changement projeté sans même y avoir réfléchi plus avant. 
 
Ce que l’on ne sait pas, c’est que l’on peut négocier avec les deux parties. Celle qui veut le changement et celle qui résiste. 

Nous pouvons leur donner une forme, s’imaginer les mettre dans chacune de nos mains et comme si, elles étaient devant nous, vérifier ce qu’elles ont à nous dire. 
 
Bien sûr, à première vue ça ne semble pas très concret. Et pourtant, en posant des questions à l’une et à l’autre partie, il est possible d’y voir plus clair et au final, il arrive que les deux parties collaborent. Alors, le changement devient plus facile ou bien l’on abandonne le projet en ayant trouvé dans la situation actuelle, différents moyens pour mieux la vivre.

La façon dont on se perçoit a un impact majeur. Cette perception ne se mesure pas simplement à l’image que le miroir nous reflète mais bien à comment nous sommes en paix avec nous-mêmes dans nos rencontres avec les autres, nos agissements, dans la gestion des émotions qui se présentent ainsi que notre rapport aux autres.

Une personne qui est généralement apeurée par ceci et cela, qui cherche l’approbation des autres, qui n’arrive pas à dire non à ce qui ne lui convient pas, qui est tenaillée par la culpabilité est en état de survie.

Elle se promène dans la vie sans oser réaliser ses projets, sans se dire, ni énoncer une pensée contraire à celle émise par quelqu’un d’autre. Elle juge et dénigre, car elle est tente ainsi à se rassurer. 

Elle a besoin de définir ses valeurs et faire un travail de fond pour reconnaître sa valeur et son unicité, faute de quoi, elle est sujette à être la« marionnette » de quelqu’un d’autre et de souffrir, car elle est dans le non-être.

Tous ces nouveaux moyens technologiques à notre disposition nous facilitent la vie, à bien des égards. Savons-nous cependant nous en servir ou sommes-nous asservis par ceux-ci?

Cette question se pose. Nous sommes tous témoins de gens et peut-être nous-mêmes qui faisons leurs déplacements munis de ces différents appareils dont ils se servent en marchant, en conduisant, au restaurant, etc.

Ils sont comme en « état d’urgence » continuellement puisqu’ils ne peuvent gérer l’attente. Si notre temps est rempli de tous ces appels, contacts, recherches, courriels à prendre, réponses à donner… quelle place avons-nous pour être en relation avec soi d’abord et avec les gens dans notre environnement ?

Ne nous y trompons pas, à donner la priorité à plein de détails ne peut que solliciter sans cesse notre système nerveux, notre mental et nous empêcher de discerner de ce que nous disons être important comme la famille, les relations vivantes et partagées. Ce faisant, si mon « être avec… » est avec des détails, des futilités, que me reste t’il comme qualité d’attention, comme vitalité 
pour ce qui est l’essentiel? 

De nos jours statistiques, prévisions, projections en regard à notre condition de vie, notre planète, l’emploi, la santé et j’en passe ont pour effet de tuer nos idéaux.

Tout est si sombre et prévu que l’on a l’impression de ne plus avoir de marge de manœuvre. De plus, nos jeunes devront prendre en charge les errances des générations qui les ont précédés lesquelles ont vécu comme si toutes les ressources étaient inépuisables.

Force est de constater que l’espérance de temps meilleurs est quasi inexistante.  En conséquence, chacun se repli sur son propre confort tentant comme l’écureuil de faire des réserves sans se soucier ni des autres, ni du « comment » il fait ce qu’il fait.

Ces comportements ont pour effet de produire un désenchantement collectif au travers duquel la peur, la colère, la rage et l’abrutissement se manifestent.

Il est temps de sortir de cet état, de s’unir, de recommencer à rêver à un avenir ponctué de valeurs autres que l’avoir, le valoir et le pouvoir. À nous, gens de tous âges de parler, penser, agir autrement afin de créer un présent et un devenir riches d’un « quelque chose » qui s’enracine dans le cœur de nos semblables quotidiennement et nous redonne un sentiment d’être avec…de construire ensemble…un monde où l’on valorise la vie sous toutes ses formes.  

Nous avons souvent des deuils à vivre, c’est le lot de tous et chacun de nous. En plus de toute la peine et autres émotions générées par ces pertes, il arrive que notre mode de vie soit pour un temps déstructuré.

On m’a demandé quelques moyens concrets afin de traverser au mieux, ces périodes difficiles. 

En voici donc :

- Se faire une boîte de souvenirs comme pour mieux les graver dans notre cœur.

- Conscientiser et verbaliser la chance d’avoir  vécu ce qui a été.

- Faites la liste de ce qui était projeté et planter un arbre dans votre jardin ou autre, pour manifester le « vivant de la relation qui a été »  et qui reste en vous.

-Ponctuer les dates significatives.

-Conscientiser comment cette expérience de vie, vous a enrichit.  

-Ayez un p’tit sanctuaire intérieur et déposez-y les trésors de ce bout de vie partagé, ce trésor est impérissable.

-Faites la liste de vos ressources et allez chercher les outils qui vous sont nécessaires afin de retrouver votre élan de vie.

-Projetez-vous dans de nouveaux scénarios. Oui, la vie est différente.

Honorez chaque moment et rendez grâce de pouvoir poursuivre votre route au meilleur de vous-même.

Votre mode de vie est impérativement garant de vos états d’âme, de votre énergie et d’une bonne santé. Sans être comme un p’tit soldat inflexible, il est intéressant d’avoir des horaires qui respectent notre rythme et de faire le tri dans les différentes sollicitations.

Ajoutez-y de l’exercice et vous venez de baisser votre niveau de cortisol, la mauvaise hormone de stress. Savez-vous que les gains psychologiques de l’exercice sont plus durables que les antidépresseurs et qu’en plus certains exercices procurent des effets euphorisants?

Faire l’effort après une journée de travail, d’aller faire une marche rapide ou autre, procure le sentiment de prendre soin de soi puisque l’on se sent progresser, devenir plus fort et plus dynamique.

Les personnes qui font de l’exercice développent une meilleure résistance cardio-vasculaire, une plus grande souplesse et une plus grande force. 

Que ferez-vous aujourd’hui après votre journée de travail?