Lors d'une entrevue télévisée, Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste, lequel a vulgarisé le concept de résilience a participé à une recherche auprès de jeunes terroristes.
Il appert que plusieurs de ces jeunes sont issus d'une famille adorable. Des parents gentiment religieux pas du tout fanatiques ou pas religieux. Ces jeunes avaient fait de bonnes études en France ou aux É.-U. Ils avaient eu une vie réglée. Papa et maman avaient vu à pourvoir à leurs besoins en général, activités, études, etc.
Pour ces jeunes, leur vie était insipide, sans événement, sans risque. On les entourait, on leur évitait les problèmes, on leur exemptait les défis. Ils étaient comme on dirait selon une expression bien connue -élever dans la ouate.
En entrant dans une secte de fanatiques religieux ou politiques, ils étaient souvent instrumentalisés pour se faire sauter. Ce qui leur apportait un énorme bénéfice psychologique, c'était euphorisant. C'était la première occasion ou ils étaient confrontés à leurs peurs, dépassant leurs limites, montrant de quoi ils étaient capables. Pour certains qui allaient se faire sauter, c'était aussi la seule menace qu'ils surmonteraient, mais elle était de taille.
Nos jeunes ont besoin de faire face à des défis, d'apprendre à les relever, à développer leur discernement, etc. Penser que de leur éviter un sain processus de croissance même avec les meilleures intentions au monde est de les aimer réellement, c'est une erreur. C'est contre nature.
Une responsabilité parentale bénéfique pour eux, c'est de les rendre autonomes qu'ils apprennent à se débrouiller, se dépasser. Pour ce faire, ils doivent se confronter aux défis de la vie. C'est pour eux, un atout d'une valeur inestimable afin qu'ils puissent faire face aux aléas de la vie avec un sentiment de compétence.
Lundi: La concentration utilisée à bon escient