1) Un mal nécessaire qui leur permet de gagner leur vie.
2) Un outil leur permettant de gravir des échelons et d’accéder à du plus… plus… plus.
3) Une vocation, une participation, une contribution.
Ça ne vous rappelle pas cette fable du casseur de pierres?
« Charles Péguy va en pèlerinage à Chartres.
Il voit un type fatigué, suant, qui casse des cailloux. Il s’approche de lui: «Qu’est-ce que vous faites, monsieur? – vous voyez bien, je casse les cailloux, c’est dur, j’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai chaud. Je fais un sous métier, je suis un sous-homme.»
Il continue et voit plus loin un autre homme qui casse les cailloux; lui n’a pas l’air mal. «Monsieur, qu’est-ce que vous faites? – Eh bien, je gagne ma vie. Je casse des cailloux, je n’ai pas trouvé d’autre métier pour nourrir ma famille, je suis bien content d’avoir celui-là.»
Péguy poursuit son chemin et s’approche d’un troisième casseur de cailloux, souriant, et dont le visage irradie de bonheur. Il sourit et regarde avec plaisir les éclats de pierre. « Que faites-vous? » demande Charles Péguy. « Moi, monsieur répond l’homme, je bâtis une cathédrale! »
Le fait est le même, l’attribution du sens au fait est totalement différente. Et cette attribution du sens vient de l’interprétation donnée qui est en lien avec notre propre histoire.
Quand on a une cathédrale dans la tête, on ne casse pas les cailloux de la même manière ».