Ces paroles sont à mon sens condamnables. Autant que le regard de l’entourage qui considère et étiquète la personne et la confine dans le statut de victime. Pour moi la pitié, n’est pas un sentiment noble, la bienveillance, la compassion, oui.
Quand nous sommes témoins de maltraitance, il faut combattre l’injustice haut et fort, dénoncer les malfaisants et toujours chercher à vivre dans la transparence. Nous ne vivons pas dans une société idéale donc, il y a eu, il y a et il y aura encore plein d’autres enfants blessés.
Et ces blessures d’amour, d’abandon affectif vécues par un enfant qui ne demande qu’à être aimé de belle façon, encouragé, valorisé, guidé sont multiples.
De telles blessures peuvent être revisitées, car elles sont ouvertures à quelque chose de meilleur qui justement, par le manque subit, peut germer. Des qualités de cœur peuvent se développer, de compréhension, d’humanité, d’entraide et plus encore. Il est faux de dire que l’on ne peut donner ce qu’on n’a pas reçu puisqu’on peut le cultiver. Le manque, racine de la blessure, quand il est pris en charge peut amener cette personne à le combler aujourd’hui et maintenant de multiples façons.
Cette personne qui a été cette enfant blessée connaît l’importance de ce manque puisqu’elle en a souffert. C’est une facette de la vie qui a pour elle une valeur inestimable.
Si elle refuse de se camper dans son rôle de victime, elle pourra faire des merveilles à partir de ce manque et par la suite partager dans son entourage cette qualité de cœur et d’être qui lui a tant manqué.