Elles se reposent sur eux. Ce faisant, les décisions prises dans ce contexte parfois ne peuvent tenir compte de ce qui est réellement important pour elles, de leur condition, ni de leurs besoins spécifiques. Elles se disent qu'il est temps de laisser aux autres les décisions à prendre, les activités.
Pour les personnes avançant en âge c’est une manière de se sentir relié à eux. Il y a pourtant un côté pervers à cette « démission », puisqu’elles ont remis leur sort entre les mains de leurs enfants quand elles en ont, mais avec le temps, elles n’osent plus s’exprimer. Ces personnes finissent souvent par se résigner à faire ce qu’on leur dit. La relation n’en n’est plus une d’adulte à adulte, mais devient une relation de dominant/dominé. Pour les autres, elle finissent leur vie bien souvent en maugréant face à ce qui est à faire.
C’est bien cher payer pour avoir recours à ce qu’elles laissent aller, se disant trop âgés pour faire avec le quotidien. Évidemment, ce genre de relation risque de s’installer sans réelle mauvaise intention. Ainsi, les enfants deviennent les « parents » de leurs parents.
Dans la croyance populaire, vieillir est synonyme de perte. Croyance acceptée par les personnes sur cette voie, mais si vieillir était davantage synonyme d’expérience et de savoir…je m’imagine fort bien ces personnes continuant leur vie tout en déployant droiture et marchant d’un pas assuré sur la route qu’elles ont déjà pavé pour un bon bout de chemin. Sur youtube, vous pourrez entendre une entrevue avec une dame de 108 ans, Mme Alice Herz Sommer qui vit encore dans son logement, pratiquant 3 heures de piano par jour. Elle qui a été dans un camp de concentration dans la jeune vingtaine et qui a eu une vie sollicitante. De quoi réévaluer l’idée qu’on se fait de la vieillesse.