Il m’apparaît insensé comme parents de ne pas être sensibles à ce à quoi nos enfants s’intéressent. Un jour, ils quitteront la maison et évidemment le lien se transformera. Les échanges se modifieront ainsi que le regard que l’on portera sur ce qui les intéresse à moins, qu’ils nous le partagent.
Mais avant cela, ils vivent à la maison et notre regard de parents-guides sur ce qui suscite leurs intérêts est précieux.
Ceci étant, il est difficile de penser que nous, leurs parents, ne les avons pas influencés. Nous sommes leurs premiers modèles. Quels sont les propos que nous partageons autour de la table de cuisine? Quelles sont nos réactions face à l’adversité?
À n’en pas douter, les enfants sont les grands réparateurs de ce que nous leur transmettons du moins inconsciemment.
Ils partiront souvent « en guerre » afin de redresser les injustices préconisées par leurs parents ou les iniquités qu’ils dénoncent. La responsabilité des parents est grande quant à leur transmission, car il y aura des répercussions inexorables.
Nos ex-enfants se sentiront tributaires d’idéologies héritées de leurs parents et les feront siennes et ce, même si les racines de celles-ci sont profondément ancrées dans le jardin intérieur de leurs parents.
Comme le chante si bien Diane Dufresne : « Faut qu´y en ait une qui le fasse… Pis je vas le faire à ta place! »